L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a remis hier, 8 avril, son troisième bilan sur la régularité et la ponctualité des trains à Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports. Le baromètre révèle des annulations à la hausse mais une ponctualité redressée.
Pour la troisième fois, l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a rendu son rapport annuel. Remis à Alain Vidalies, hier, 8 avril, qui a "salué le travail accompli", le document fait état de la ponctualité et de la régularité des vols et des trains en France.
Bilan mitigé
"L’année 2014 a connu de nombreuses annulations de vols et de trains, essentiellement à cause des grèves" malgré un hiver clément, conclut l’AQST. Les TGV affichent un taux d’annulation de 1,1% l’an passé, contre 0,3% en 2013. Si ce taux reste stable pour les trains internationaux (0,3%) et pour les Intercités (1%), les TER sont les plus touchés, avec un taux de trains annulés de 2,4% en 2014, la région Provence-Alpes-Côte-D’azur en tête.
"En revanche, la ponctualité (retards) s’est globalement redressée par rapport à l’année 2013 sans être encore satisfaisante", poursuit l’AQST. La durée moyenne des retards s’est par ailleurs réduite de trois minutes (29 mn pour les TGV, et 33 mn pour les trains internationaux).
Après s’être détérioré d’un point en 2013 (11,7%) pour les TGV, le pourcentage de retard a chuté à 9,6% l’an dernier. Encore plus remarquable, les trains internationaux sont passés d’un taux de retard de 12,6% à 9,4%. Même bon bilan pour les TER : 8,5% des trains était en retard en 2014, contre 8,9% l’année précédente.
Vers une enquête plus large
Pour la première fois cette année, le rapport de l’AQST inclut les causes des perturbations relevées. Parmi celles-ci, les incidents externes sont récurrents, quel que soit le type de train. Côté TGV, il faut ajouter les infrastructures. Pour les Intercités, la gestion du trafic fait également partie des principaux responsables des retards. Enfin, sur le réseau du Syndicat des transports d'Ile-de-France (RER et Transiliens), les causes majeures des retards de plus de cinq minutes oscillent entre l’exploitation, le matériel, et la traction.
Pour élargir encore ce bilan, Alain Vidalies a demandé à l’organisme de "prendre progressivement en compte la perception des voyageurs […], en particulier dans le vécu des situations perturbées". Selon le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, l’AQST devrait par ailleurs "élargir dès cette année son champ de réflexion aux transports collectifs urbains".
Source du diaporama : AQST