Roger Karoutchi et Philippe Dominati, deux sénateurs UMP franciliens, ont annoncé hier, jeudi 5 mars, vouloir déposer une proposition de loi visant à regrouper la SNCF, la RATP et la Société du Grand Paris sous une même entité. L’objectif : améliorer le fonctionnement des transports publics de la région et réduire les coûts de fonctionnement.
Réunir la SNCF, la RATP et la Société du Grand Paris en une seule entité baptisée "la Société des transports franciliens" (STF). Telle est la volonté de Roger Karoutchi et Philippe Dominati, deux sénateurs UMP franciliens, respectivement dans les Hauts-de-Seine et à Paris. Dans une conférence de presse qui s'est tenue hier, jeudi 5 mars, ils ont en effet annoncé vouloir déposer une proposition de loi dans ce sens.
L’objectif de la manœuvre, selon les mots de Philippe Dominati sur Twitter hier, serait de "Révolutionner les transports publics en Ile-de-France", en améliorant le service rendu aux usagers, et en réduisant les coûts liés au fonctionnement de trois structures distinctes. "Il faut faire quelque chose, sinon le système francilien déjà sursaturé va exploser en vol et nous aurons des ruptures de service fortes", a ainsi considéré Roger Karoutchi, cité par le quotidien Business Immo daté du 5 mars.
Une libéralisation des bus franciliens dès 2020
Cette nouvelle entreprise publique des transports franciliens serait, dans un premier temps, détenue à 49% par les collectivités franciliennes. Ces dernières devraient cependant voir à terme, selon le scénario des deux sénateurs, leur rôle prendre de l'importance au sein de la STF. En effet, l'Etat qui détiendrait au départ 51% du capital de la structure, se désengagerait ensuite graduellement dans les dix ans à venir.
A cette annonce, les deux élus ont également précisé qu’ils envisageaient de déposer des amendements, dans le cadre du projet de loi Macron, donnant la possibilité d’ouvrir le réseau de bus franciliens à la concurrence à partir de 2020 au lieu de 2024, et d’autoriser des entreprises privées à injecter des capitaux dans la STF, afin d’augmenter les possibilités de financement de cette dernière. Tout un programme.