La lettre adressée le 23 janvier dernier à Jean-Pierre Masseret, Président du conseil régional de Lorraine par Guillaume Pepy, Président de la SNCF, désamorce un début de crise entre la région et l’exploitant ferroviaire historique.
Après la rencontre entre les deux présidents et Michel Heinrich, député-maire d’Epinal, Guillaume Pepy réaffirme que "la desserte des Vosges est intégrée dans le projet TGV Est-européen […] son électrification [celle des lignes des Vosges, ndlr.] étant même mentionnée dans le dossier d’approbation ministérielle". En 2016, à l’achèvement de la seconde phase de la LGV-Est, cette desserte "sera maintenue, tant vers Epinal, que vers Remiremont et Saint-Dié-des-Vosges".
Si la gare d’interconnexion TGV-TER de Vandières se réalise, "sa mise en service n’aurait aucun impact sur la desserte des gares lorraines […] la seule modification […] porterait sur le repositionnement des arrêts [des TGV "passe-Paris"] de l’ancienne gare de Louvigny".
Cette courte passe d’armes met en lumière les enjeux des relations SNCF-Régions après l’adoption de la réforme ferroviaire. La SNCF aurait l’intention de réduire l’offre TGV sur les lignes classiques comme celles des Vosges, voire sur les LGV elles-mêmes. Mais les régions qui, comme la Lorraine, ont investi dans la construction des LGV et dans la modernisation des lignes classiques affluentes, ne l’entendent pas de cette oreille…