Après les agglomérations de Grenoble et de Marseille, le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) souhaite créer des voies rapides dédiées aux autobus sur cinq autoroutes et deux routes nationales d’ici 2020.
Les autobus franciliens auront des voies rapides dédiées d’ici 2020, selon le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif). Baptisées "axes express", ces 11 voies permettront aux véhicules du réseau de transport en commun d’éviter les bouchons de périphérie. Des aménagements, à hauteur de 65 millions d’euros, sont prévus sur les autoroutes A1, A6, A10, A3 et A12, ainsi que sur les routes nationales RN118 et RN104.
Les autobus circuleront, soit sur la bande d’arrêt d’urgence, soit sur une voie qui leur sera réservée pendant les périodes de congestion. Le Stif précise que "la longueur de ces aménagements variera entre un et dix kilomètres". Pour faciliter l’accès aux aéroports en région parisienne, les taxis pourront également accéder à ces sites propres sur l’A1 et l’A6. La région, l’Etat et le Stif envisagent par ailleurs d’ouvrir certaines voies au covoiturage, "dès l’inscription de sa définition dans le Code de la route", selon Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France, et à terme aux véhicules électriques.
Une solution à la mode
La région Ile-de-France suit l’exemple des réseaux de Grenoble et de Marseille. Depuis près de vingt ans, les autobus grenoblois disposent de voies réservées et de la priorité aux feux. Une expérience profitable, selon le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération de Grenoble (SMTC), qui constate que "la fréquentation de la ligne 1 a plus que doublé depuis 1998".
A Marseille, le projet "Très grand bus" prévoit la mise en service dès mi-septembre prochain de trois lignes de Bus à haut niveau de service (BHNS), dont deux seront en sites propres sur la quasi-totalité de leurs circuits. Selon la communauté urbaine Marseille-Provence, cette nouvelle organisation, pour un budget total de 142 millions d’euros, permettra de gagner dix à quinze minutes par rapport au temps de parcours actuel.