Un décret publié au Journal Officiel le 25 août déclare "d’utilité publique et urgents" des travaux destinés à créer un itinéraire d’accès côté français au chantier de la future ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.
Curieux décret que celui publié hier, 25 août, au Journal Officiel déclarant "d’utilité publique et urgents" des travaux destinés à créer un itinéraire d’accès côté français au chantier de la future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin. Précisant que les travaux d’accès à l’ouvrage interviendront entre Colombier-Saugnieu (Rhône) et Chambéry (Savoie), que des aménagements localisés dans les communes savoyardes de Montmélian et Francin, et entre Avressieux et Saint-Jean-de-Maurienne seront également réalisés, que des expropriations dans ces zones devront être effectuées dans un délai maximum de quinze ans, ce texte assure également que les documents d’urbanisme d’un certain nombre de communes du Rhône, d’Isère et de Savoie ont été mis "en compatibilité" avec ce projet d’utilité publique. Seul hic : le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, semble avoir signé un texte "en contradiction avec ses propres déclarations du 9 juillet 2013 et du report annoncé de ce projet par la Commission Mobilité 21", observe la Coordination des opposants au Lyon-Turin dans son communiqué. Dans son rapport remis au gouvernement fin juin, La commission Mobilité 21, confirmait "l’intérêt à terme de la réalisation des accès prévus" à la liaison Lyon-Turin tout en classant "le projet d’accès à la liaison binationale en seconde priorité…". Rappelons que cette future LGV doit permettre de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de quatre heures, contre sept actuellement, grâce notamment au percement d’un tunnel sous les Alpes.