Lisea, le concessionnaire de la LGV Tours Bordeaux, négocie actuellement avec Réseau ferré de France (RFF) et SNCF les futures dessertes de la capitale girondine. Mais discute également avec Thalys et Eurostar.
J-1000. Dans 1000 jours, la LGV Tours Bordeaux sera mise en service, mettant Paris à 2h05 de la capitale girondine. Pour Lisea, le concessionnaire, il faut dès à présent dialoguer avec Réseau ferré de France (RFF) et SNCF des futures dessertes. "Les élus et acteurs concernés doivent faire part de leurs besoins et attentes d’ici fin 2014, explique Laurent Cavrois, président de Lisea. Les principales hypothèses structurantes en terme de fréquence et de desserte pour le grand Ouest seront figées d’ici peu".
Le concessionnaire attend une hausse de fréquentation de 20% à partir de 2017, soit trois millions de voyageurs supplémentaires entre Paris et Bordeaux. Et espère bien que cela se traduira par une hausse de passages sur l’infrastructure qu’il est en train de construire. Onze TGV directs relient aujourd’hui quotidiennement Paris et Bordeaux, et 37 si l’on compte tous ceux qui empruntent la ligne.
"Lyon et Lille sont desservis par 20 allers-retours directs chaque jour. Bordeaux ayant des ambitions comparables, on peut juger qu’il serait légitime que le même nombre de liaisons directes soient mises en place", assure Laurent Cavrois. Lequel annonce par ailleurs qu’il a entamé des discussions avec Thalys et Eurostar. Des liaisons de Bordeaux vers Londres et Bruxelles sont donc envisagées. "On y travaille", assure Laurent Cavrois. Et celui-ci de citer le modèle qui se pratique actuellement pour ces compagnies qui offrent une desserte du Sud-Est de la France le week-end.
Le président de Lisea précise par ailleurs que la LGV SEA (Sud Europe Atlantique) sera rentable, et que "l’infrastructure couvrira ses coûts".