Des TER attendus dans l'audit d'ALPC
L'audit qui sera présenté demain jeudi à la commission Finances du Conseil Régional d'ALPC (Aquitaine Limousin Poitou-Charentes) évoquera certainement la modalité d'acquisition des rames TER de Poitou-Charentes. En effet, la découverte de 132 M€ d'impayés dans les comptes de l'ancienne Région a incité Alain Rousset, le président d'ALPC, à demander au cabinet Ernst & Young un examen complet des finances de Poitou-Charentes. Or la somme totale des engagements financiers picto-charentais que devra honorer ALPC pourrait être bien supérieur à l'endettement officiel (202 €/habitant), notamment en raison de l'achat par le biais du crédit bail de 32 rames TER.
Un coût final multiplié par deux
En 2007, Poitou-Charentes a opté pour cette formule qui consiste à l'achat du matériel par une banque qui, ensuite, le loue à la région pendant une durée déterminée, en l'occurrence trente ans, après laquelle les rames sont cédées pour l'euro symbolique. Ainsi, seul le loyer annuel figure dans les comptes, et les nouvelles rames n'apparaissent pas dans la colonne "endettement". Autre avantage du dispositif, permettre un renouvellement massif du parc TER et ne pas grever les ressources destinées au transport régional. Mais la formule a un coût... difficile à évaluer et à maitriser. Ainsi, la valeur initiale d'achat des 32 rames (175 M€) est au final multiplié et le matériel roulant aura au total couté, après une trentaine d'années, plus de 350 M€. Une somme, parmi d'autres que révèlera l'audit de jeudi, qu'ALPC va devoir assumer.