Alain Juppé, maire de Bordeaux, évoque la mise en place de navettes suspendues sur les boulevards qui ceinturent la ville.
Les transports en commun ont occupé une large part du dernier conseil de Cub (Communauté urbaine de Bordeaux), le 27 juin dernier. Et c’est un point qui n’était pas inscrit à l’ordre du jour qui a particulièrement marqué les esprits : la possible mise en place de navettes aériennes à Bordeaux. Cette idée, émise par Alain Juppé, président de la Cub et maire de Bordeaux, s’inspire du procédé mis en place par la société américaine Skytran, filiale de la Nasa. Ce système de transport en commun fonctionne avec des nacelles capables de transporter deux ou quatre personnes, et relié à un rail suspendu dans les airs. A Bordeaux, Alain Juppé dit s’intéresser à cette technologie pour les boulevards.
Un tramway pour relier l’aéroport
Avant de pouvoir voyager dans les navettes aériennes, les Bordelais devraient circuler jusqu’à l’aéroport de Mérignac en tramway. La ligne, qui s’arrête pour l’instant à quatre kilomètres de la plateforme aéroportuaire, sera prolongée, a annoncé Alain Juppé, qui en fait même sa priorité. Une annonce que salue Alain Anziani, maire PS de Mérignac, qui rappelle que "la desserte de l’aéroport fait consensus". La décision d’Alain Juppé est tout de même un léger revirement par rapport à son prédécesseur à la tête de la Cub, Vincent Feltesse, qui souhaitait étudier l’alternative d’un Bus à haut niveau de service (BHNS) avant de lancer le chantier.
Un réseau de plus en plus déficitaire
Pour poursuivre le développement de son réseau et assurer un meilleur équilibre financier de TBC (Tram et bus de la Cub), les élus communautaires ont décidé une hausse des tarifs de 5,8% au 1er août. L’augmentation du taux de TVA et la modération des tarifs pratiqués (1,50 euro le ticket, 12 euros les dix voyages à partir du 1er août) font également partie des arguments avancés par la Cub. Enfin, cette hausse des tarifs doit permettre de combler partiellement le déficit du réseau. Sur l’exercice 2013, les dépenses ont dépassé les 179 millions d'euros (+9,46%), alors que les recettes ont atteint 59 millions d'euros (+5,5%). L’année dernière, la contribution forfaitaire versée par la Cub au délégataire (Keolis) s’est élevée à 183,3 millions d'euros.