Le gouvernement a déclaré aujourd’hui, 4 juin, que les courses de taxi entre Paris et les aéroports d’Orly et de Roissy-Charles de Gaulle seront forfaitisées à compter du 1er mars 2016. Les taxis auront cependant le monopole de la maraude.
Il y a un an, pour clôturer les Assises du tourisme, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, annonçait la mise en place d’un forfait pour les courses de taxis entre Paris et les aéroports franciliens.
Des forfaits pour mars 2016
Dans un communiqué d’aujourd’hui, 4 juin, le gouvernement a validé ce projet, précisant que les forfaits seraient effectifs à partir du 1er mars 2016. "Ces tarifs forfaitaires concerneront les courses directes entre les aéroports et la capitale", précise le texte. "Quatre tarifs seront définis, entre chaque aéroport et la rive droite ou la rive gauche de la Seine". Ces forfaits seront calculés et publiés mi-juin.
Seconde petite révolution : les suppléments seront supprimés "pour toutes les courses des taxis parisiens", sauf pour les véhicules d’au moins cinq places en plus du conducteur. "L’approche du taxi, en cas de réservation, sera également forfaitisée pour l’ensemble des courses au départ de Paris", poursuit le communiqué.
Les taxis prennent la main sur la maraude
Le gouvernement prend cependant acte du monopole de la maraude accordé aux taxis par le Conseil constitutionnel, le 22 mai dernier. "L’interdiction de la "maraude électronique", cohérente avec le projet de mise en œuvre de l’Open Data des taxis, est confirmée pour les VTC, les véhicules motorisés à deux ou trois roues et les taxis en dehors de leur zone de prise en charge", détaille le communiqué.
En filigrane, il s’agit d’une victoire des taxis sur la plateforme de mise en relation entre clients et VTC, Uber, mis en cause depuis son déploiement en France pour "concurrence déloyale". Le gouvernement précise par ailleurs que 380 procédures ont été engagées contre les chauffeurs "qui ont une activité de transport de personnes sans bases légales" sur les grandes métropoles, en augmentation de 25%.