Dix ans après sa création à Lyon par Gérald Lévy et Sarah Dufour, Cyclopolitain vient de fêter son deux millionième passagers, et se sent pousser des ailes.
Un modèle économique éprouvé, un champ d’action élargi même avec la fabrication et la vente de triporteurs utilitaires, un développement à l’international, la société lyonnaise Cyclopolitain, poussée par la mode des transports doux, poursuit son ascension. Et va s’engager dans une nouvelle phase, plus industrielle, de son développement.
L’initiative répond tout à fait à la réglementation de plus en plus contraignante mise en place par la majorité des collectivités locales pour limiter l’accès aux voitures dans les centre-villes. Cyclopolitain fonctionne aussi bien pour le transport de passagers que pour celui des petits colis.
Depuis neuf ans, et après Lyon, les Cyclopolitains ont fait leur apparition à Nice, Bordeaux, Toulouse, Lille, Aix-en-Provence, Marseille, Strasbourg, Nantes, Tours, Reims et Montpellier. Paris n’est pas en reste, puisque c’est ici que la société y dispose de sa plus large flotte, avec 40 véhicules en service. La course moyenne représente autour de 1,5km pour un prix de quatre euros. Les cyclo-taxis sont fabriqués par un équipementier du secteur automobile alsacien, puis vendus à des chauffeurs indépendants, autour de 7000 euros.
"En 2012, nous avons franchi le cap des 400 véhicules commercialisés et aujourd’hui, l’export représente environ 40 % de nos ventes", se réjouit Gérald Lévy, très fier aussi d’avoir vendu 40 cyclo-taxis au Japon, après la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore à Miami. Pour demain, des projets existent au Brésil. Mais l’avenir se dessine surtout par l’installation de centrales de mobilité, au cœur des grandes agglomérations. "Avec les Mobicenters, nous passons d’une logique produit à une logique service", résume Gérald Lévy. C’est pour cela que Cyclopolitain souhaite lever deux millions d’euros pour développer ce concept dans une dizaine de villes.