Au cœur d’un climat social tendu, l’île de la Réunion a inauguré le premier tronçon aménagé dans le cadre du programme Trans Eco Express, qui milite pour le transport public et lutte contre le “tout automobile“.
Chaque jour, Alternéo, le réseau de transport en commun de la Civis accueille 16 000 voyageurs sur l’île de la Réunion. Dans le cadre du projet Trans Eco Express, qui aura coûté 250 millions d’euros, l’intercommunalité espère augmenter ce nombre de voyageurs pour lutter contre la congestion automobile qui asphyxie l’île aux reliefs tourmentés. Et la région se donne les moyens de ses ambitions puisqu’elle a financé à hauteur de 68 % le renouvellement de la flotte de bus. Résultat, la mise en service de 42 véhicules modernes, dont 9 bus hybrides et huit électriques. Tous sont équipés pour accueillir des personnes à mobilité réduite.
Un bus tous les quarts d’heure
Le programme Trans Eco Express s’appuie avant tout sur l’amélioration des conditions de circulation des transports en commun de l’île. D’où la création d’itinéraires privilégiés pour tenter de désengorger ce petit caillou échoué au milieu de l’océan Indien, prisonnier d’un gigantesque embouteillage automobile. Mais aussi la mise en place de voies réservées aux bus avec la création de TCSP (transport en commun en site propre) et même l’utilisation de bandes d’arrêt d’urgence. 22 des nouveaux bus serviront d’ailleurs à l’ouverture de lignes nouvelles sur le maillage du réseau de l’île qui voit depuis peu des quartiers isolés comme Grand-Bois-les-Hauts, la rivière Saint-Louis ou encore le Tapage, mieux desservis avec une fréquence d’un bus tous les quarts d’heure durant les tranches horaires où le trafic est dense.