Le contrat unissant la RATP et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) pour la période 2012-2015, a été approuvé par les deux acteurs du transport francilien. Mettant le confort de l'usager au coeur du dispositif, il prévoit un engagement financier à hauteur de 6,5 milliards d'euros d'investissements sur quatre ans.
C’est reparti pour quatre ans. Le conseil d’administration de la RATP et le conseil du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) ont approuvé le 14 mars le nouveau contrat qui unira les deux acteurs du transport francilien pour la période 2012-2015. "C’est le point de départ d’une nouvelle relation entre la RATP et le STIF", s’est félicité Pierre Mongin, Pdg de la RATP, lors d’une conférence de presse qui s'est tenue le même jour.
Le contrat, qui vise à faciliter la mise en œuvre de politiques d’offres et de services, sera signé officiellement le 16 mars. Il prévoit notamment une enveloppe de 6,5 milliards d’euros d’investissements (dont 3,5 milliards d’euros financés par la RATP, 1,5 par les collectivités publiques et 1,5 par le STIF) qui ont été programmés sur quatre ans. Ils seront consacrés pour les deux tiers à la modernisation des réseaux et à un tiers à l’extension de ces derniers.
Le voyageur au cœur des préoccupations
"Le nouveau contrat place le voyageur au centre du dispositif", a indiqué Jean Paul Huchon, président du conseil régional d'Ile-de-France et du STIF. En effet, la RATP s’est engagée à améliorer l’offre de service rendue à l’usager. La ponctualité et la régularité notamment, seront étudiées ligne par ligne pour le métro, les bus et le tramway et branche par branche pour les RER A et B. Autre point crucial, la ponctualité sera calculée en différenciant heures creuses et heures pleines, contrairement à ce qui s’était passé jusqu’à présent.
Les passagers du RER victimes "d'incidents inacceptables", pourront, en outre se faire rembourser la moitié de leur pass navigo mensuel.
Enfin, le ressenti des usagers sera lui aussi valorisé. Le nombre de voyageurs interrogés sur leur perception des transports en commun sera plus important. "Jusqu’à présent, nous sondions 10 000 usagers chaque année. Maintenant, on passe à 60 000", a précisé Pierre Serne, vice-président du STIF.
Un contrat exigeant mais indispensable pour la RATP
"C’est un contrat très exigeant de la part du STIF, a reconnu Pierre Mongin, mais nous sommes parfaitement capables de relever ce défi qui doit nous amener à une meilleure qualité de service". Pour motiver la RATP à tenir ses engagements, un mécanisme de bonus-malus d’un montant annuel de 25 millions d’euros a également été prévu. En clair, si la régie ne tient pas ses engagements, elle sera pénalisée financièrement. A l’inverse, dans le cas d’actions réalisées, elle serait récompensée. L’enquête de perception de l’usager représentant pour sa part 10% de cette incitation financière.
Face à ce niveau d’exigence, Pierre Mongin à déclaré : "Nous nous soumettons". Mais ces concessions de la part de la régie sont avant tout économiques. Comme le reconnaît son Pdg : "Le contrat représente 47 % de notre financement, on ne pourrait pas vivre sans le STIF". Au final, "ce contrat est basé sur les principes du gagnant-gagnant pour toutes les parties, précise un communiqué, puisqu’il allie la fois un haut niveau d’exigence en matière d’offre et une modernisation sans précédent des réseaux, tout en garantissant des financements la RATP".