Comment transformer le périphérique parisien en boulevard urbain
En 2030, un périph' végétalisé et ouvert aux circulations douces. 40 préconisations, organisées en trois échéances différentes (2020, 2024 et 2030), et adoptées à l’unanimité: pour dessiner l’avenir du périphérique parisien, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait plancher pendant cinq mois 18 élus parisiens de tous bords dans le cadre d’une Mission d’Information et d’évaluation intitulée: «Le périphérique: quelles perspectives de changements?» Ils ont rendu mardi 28 mai un rapport de 277 pages. Au programme: dès 2024, la diminution de la vitesse à 50km/h (pour fluidifier le trafic de 1,2 million de véhicules quotidiens), la sanctuarisation d’une voie dédiée aux transports collectifs et aux circulations vertueuses (covoiturage, véhicules électriques, etc.), l’interdiction d’accès aux poids lourds en transit (et donc aux autocars ?)... Et, d’ici 2030, l’uniformisation à 3 voies sur tout le tracé, pour éviter les effets d’«accordéon», et la transformation du périphérique en véritable boulevard urbain, végétalisé et accueillant également les circulations douces.
Groupe de travail à l'échelle de la Métropole. Pour réussir cette transition et éviter la grogne des élus de banlieue, Paris entend inviter ses voisins à la table des discussions. «Nous avons déjà recueilli les avis de toutes les villes et établissements territoriaux qui l’ont souhaité, et nous préconisons la mise en place d’une gouvernance partagée», a souligné Laurence Goldgrab, présidente de la mission. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a de son côté promis la mise en place d’un groupe de travail à l’échelle de la Métropole du Grand Paris. Nul doute aussi que la réflexion se fera conjointement avec le Forum Métropolitain du Grand Paris, dont les réflexions sur l’avenir des voies structurantes de la métropole seront publiées le 6 juin prochain.
C. B.