Bientôt six mois après le déraillement du train Intercités n°3657 en gare de Bretigny-sur-Orge, le bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA TT) pointe la qualité des surveillances des infrastructures.
Il a suffit de trois boulons sortis de leur logement pour faire dérailler le train Intercités n°3657 en gare de Bretigny-sur-Orge le 12 juillet dernier. Voici en deux mots un résumé des conclusions du rapport d’étape du bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA TT) rendu public ce 10 janvier. "Ce désassemblage est très vraisemblablement la conséquence d’une fissuration qui s’était développée depuis plusieurs mois", assure t-il. En dépit d’une tournée de surveillance effectuée le 4 juillet 2013, le BEA TT assure pourtant que "seule la défaillance du troisième boulon du joint éclissé concerné était détectable". Si d’autres investigations plus approfondies restent à effectuer notamment sur la maîtrise de la qualité des opérations de maintenance des appareils de voie, le BEA TT a d'ores et déjà recommandé à la SNCF d’améliorer la maîtrise des assemblages boulonnés des appareils de voie, de mieux détecter et corriger les défaillances de la boulonnerie et d’adapter les plannings de maintenance à la sollicitation de l’installation. Trois préconisations que Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, a invité à mettre rapidement en œuvre "en portant une attention particulière à l’amélioration des procédures de maintenance des voies ferrées". Prenant acte de ces conclusions, la SNCF a estimé qu’ "à ce stade, et avant une analyse approfondie des éléments rendus publics ce jour, le contenu de ce rapport éclaire les faits et leurs causes". Evoquant le lancement, le 8 octobre dernier, de son programme Vigirail, qui consacrera 410 millions d’euros sur quatre ans au renforcement de la sécurité des aiguillages et la modernisation de la maintenance, la compagnie attend maintenant que soient déterminées les responsabilités relevant de la procédure judiciaire en cours.