Deux jours après la convocation de Réseau ferré de France (RFF) devant le tribunal d’Evry, c’est au tour de la SNCF d’être mise en examen pour l’accident de Brétigny-sur-Orge, survenu en juillet 2013.
La semaine est chargée pour les deux géants du ferroviaire. Mardi 16 septembre, Réseau ferré de France (RFF) se présentait devant le tribunal d’Evry (91) pour l’accident de Brétigny-sur-Orge, ayant causé la mort de sept personnes et fait plusieurs dizaines de blessés en juillet 2013. Aujourd’hui, 18 septembre, c’est la SNCF qui, sans surprise, est mise en examen pour "homicides et blessures involontaires".
Depuis plusieurs semaines, la société ferroviaire préparait le terrain, en évoquant sa "mise en examen très probable", dès la réception de sa convocation à la fin du mois d’août. Ce verdict permet à la SNCF et à RFF d’accéder au dossier de l’accident pour "mieux comprendre les possibles raisons de l’accident", se consolait RFF dans un communiqué.
Le train Intercités entre Paris et Limoges aurait en effet déraillé à cause d’une éclisse (une barre reliant deux rails) mal fixée, qui se serait retournée. Selon un rapport d’experts paru en juillet dernier, il ne s’agirait que d’un défaut de maintenance parmi des "centaines" d’autres.
Pour le meilleur et pour le pire
RFF "exprime avec force sa totale solidarité avec SNCF", dans un communiqué daté du17 septembre. Les deux Epic ont misé sur des programmes de sécurité, notamment le plan Vigirail, pour la surveillance et le renouvellement des aiguillages. A cette occasion, les deux géants du rail disent investir 410 millions d’euros pour une durée de quatre ans (depuis octobre 2013).