Suite à de violentes manifestations à Rio de Janeiro en mai dernier, Otacílio Monteiro, vice-président du syndicat des entreprises d’autobus, Rio Ônibus, a révélé hier, 3 juin, que les bus de la capitale brésilienne seraient dotés de "boutons de panique" pour alerter la police en temps réel.
A l’aube du Mondial de football, Rio de Janeiro fait mauvaise impression. En mai dernier, les autorités avaient recensé des centaines de conducteurs d’autobus descendus dans les rues de la capitale pour réclamer une hausse de leur salaire, paralysant jusqu’à 80% du réseau carioca. Selon le quotidien national O Globo, 48 véhicules ont été incendiés et 723 dévastés par les grévistes, en seulement quatre jours. Sans compter le manque à gagner pour les commerçants, le coût des dégâts s’élèverait à 2,16 millions de reals (près de 700 000 euros).
La sécurité à portée de main
Face à ce bilan peu glorieux, Otacílio Monteiro, vice-président de Rio Ônibus (le syndicat local des entreprises privées d’autobus), a annoncé devant la Commission des transports de l’Assemblée législative ce 4 juin, que les 9000 véhicules en circulation dans la capitale brésilienne seraient équipés de "boutons de panique" à l’usage des conducteurs. Ce système, déjà en place sur deux lignes de bus express cariocas, permet d'informer les autorités en temps réel. En cas de danger, les images de vidéosurveillance sont envoyées à un centre d’opération à Barra de Tijuca (banlieue ouest de Rio), puis transmises à la police civile.
Le parlement a précisé que les sanctions seraient dorénavant plus strictes à l’encontre des vandales. Mettre feu à un véhicule lorsque le conducteur est à l'intérieur représente une tentative de meurtre, et lancer un projectile sur le pare-brise, pouvant entraîner des blessures, est considéré comme un crime.