Si vous vous êtes toujours demandé comment reboucher une bouteille de champagne à peine sabrée, posez la question à Keolis. L'opérateur, filiale de la SNCF, qui célébrait le 28 novembre 2008 sa victoire pour l'exploitation du réseau de transport de Bordeaux, a finalement appris le 11 décembre l'annulation de l'attribution du marché. Le Le juge des référés précontractuels du Tribunal administratif, saisie par la Deutsche Bahn Mobility Logistiks (DBLM), a donné raison à la filiale de l'opérateur ferroviaire allemand. Estimant que la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) n'avait pas publié l'appel à candidatures au Journal Officiel de la Communauté européenne (JOUE) qui aurait permis à des entreprises européennes d'être informées.
"Une erreur lourde"
C'est "une erreur juridique lourde" de la CUB, a regretté son président Vincent Feltesse (PS) au cours d'une conférence de presse. Keolis ne sera donc pas aux commandes du réseau bordelais au 1er janvier 2009, comme prévu. Ce retournement de situation fait le beau de jeu de Veolia Transport, l'actuel délégataire, qui continuera à assurer le service de transport public après le 1er janvier 2009. Jusqu'à ce qu'un nouveau contrat soit conclu au terme de la procédure qui devrait repartir de zéro. Vincent Feltesse souhaite "réenclencher immédiatement le processus de délégation de service public" espérant la voir aboutir d'ici à fin 2009. Le futur vainqueur attendra cette fois le dernier moment pour célébrer un contrat de 750 milions d'euros sur cinq ans.
David Reibenberg
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