Le 18 février dernier, le groupe SNCF a publié ses résultats financiers portant sur l’exercice 2012. Si tous les voyants sont au vert sur la période écoulée, le contexte économique actuel amène la compagnie à rester sur ses gardes.
Revendiquant un chiffre d’affaires de 33,8 milliards d’euros, une marge opérationnelle de trois milliards d’euros, un résultat net récurrent de 696 millions d’euros, une capacité d’autofinancement de deux milliards d’euros et une dette nette de 7,3 milliards d’euros, le groupe SNCF tire un bilan plutôt positif de l’exercice 2012 : "l’activité de transport de voyageurs est restée dynamique, en particulier sur la première partie de l’année. Cela permet de compenser une évolution défavorable de la branche transport et logistique de marchandises, qui connaît une phase de contraction dans un marché en pleine récession", soulignait Guillaume Pepy, président de la SNCF, lors de la présentation des résultats financiers de son groupe, le 18 février dernier à Paris.
Keolis en fer de lance
Si seule la branche Gares & Connexions voit son chiffre d’affaires reculer, c’est SNCF Proximités qui affiche les meilleures performances avec un chiffre d’affaires passé de 12,3 milliards d’euros en 2011 à 12,8 milliards d’euros en 2012. En cause : le dynamisme de Keolis dont la marge opérationnelle a progressé de six millions d’euros en 2012. Outre le fait que sa maison-mère ait porté sa participation de 56 % à 70 %, Keolis semble avoir engranger les succès commerciaux. En France, l’opérateur a ainsi pu compter sur le renouvellement de quasiment tous les contrats arrivant à terme, Rennes, Agen, Montargis, Fécamp, Tours, Blois, Château-Thierry, la conclusion de nouveaux contrats à Strasbourg ou Amiens et une récente percée dans l’interurbain en Gironde, Rhône, Alpes-Maritimes. Même tendance à l’international où Keolis a remporté le contrat du futur métro automatique d’Hyderabad en Inde, et s’est renforcé en Suède avec un nouveau contrat à Göteborg. Côté croissance externe, Keolis se félicite de l’acquisition d’une société de transport scolaire en Belgique, et de la prise de contrôle d’une entreprise de transport public opérant dans l’est des Pays-Bas.
Cap sur 2013
En dépit de ces bons résultats, le groupe reste malgré tout sur ses gardes pour le prochain exercice dans la mesure où "les prévisions 2013 s’inscrivent dans un environnement économique difficile. La hausse du PIB en France est limitée et les prévisions de consommation des ménages quasi stables alors que la récession du transport de marchandises s’accentue. S’ajoutent à cela les contraintes fortes pesant sur les finances publiques et une nouvelle forte augmentation des péages ferroviaires", résume la SNCF dans son communiqué de presse. Projetant néanmoins de poursuivre sa politique d’investissements lourds notamment en matière d’acquisition, de rénovation de matériels roulants ou de remise en état des gares d’Ile-de-France, " 2013 marquera ainsi un pic historique avec des investissements sur fonds propres à hauteur de 2,5 milliards d’euros", prévient la SNCF.