Le 7 mai dernier, la publication officielle des résultats du groupe Bombardier au premier trimestre 2015 a pu enfin, après quelques semaines de rumeurs, levé le voile sur une décision stratégique majeure. D’ici la fin de 2015, Bombardier va mettre en vente une part minoritaire de sa division ferroviaire Bombardier Transport qui, en tout état de cause, demeurera contrôlée par le groupe et consolidée financièrement.
Il s’agit, avec le produit de cette vente de renflouer la division aéronautique du groupe qui se trouve être à l’origine des deux tiers du résultat négatif du bilan 2014-2015 (moins un milliard d’euros environ). En revanche, en dépit d’un premier trimestre 2015 en recul, Bombardier Transport se porte plutôt bien avec un chiffre d’affaires de 6,3 milliards d’euros et un bénéfice de 315 millions d'euros durant le dernier exercice. Comme en témoigne une série de récents évènements au-delà de la commande supplémentaire de rames Francilien qui, en France, va redonner du souffle au site Bombardier de Crespin.
Le communiqué du groupe évoque ainsi le trajet inaugural Milan-Rome du Zefiro V 300 italien et la livraison du premier train à très grande vitesse Zefiro 380 par Bombardier Sifang, filiale chinoise du groupe (à 50 %).Toujours en Chine, on note l’accord de création, en coopération avec le groupe local New United Group, d’une entreprise de signalisation destinée au marché local et qui "intègrera la technologie Bombardier de signalisation à cantons mobile destinée aux métros".