Le constructeur canadien a annoncé la signature d'un accord avec la société ferroviaire russe UVZ, en vue du développement et de la vente de rames de métro dans les villes de la Communauté des Etats indépendants (CEI).
Alstom et Siemens auront désormais un nouveau concurrent de taille dans leur conquête de la Russie. Le constructeur canadien Bombardier, jusque-là en retrait dans le pays, a annoncé le 12 juillet avoir conclu un accord avec le fabricant ferroviaire UVZ dans le but de développer et commercialiser des rames de métro pour les municipalités de la Communauté des Etats indépendants (CEI).
Donnant-donnant
Le contrat signé avec UVZ prévoit le développement et la vente de rames de métro tout spécialement conçues pour coller aux spécificités de la flotte de Moscou et de la CEI. En échange, le canadien a accepté d'accorder à UVZ une licence pour concevoir et commercialiser des tramways à plancher bas, variante des tramways Flexity développés par Bombardier dans le monde entier.
L'accord a réjoui le chef de la direction d'UVZ, Oleg Sienko : "avec cette collaboration sur le plan de l'ingénierie et de la production, nous souhaitons faire en sorte que nos concitoyens disposent des meilleurs systèmes de transport urbain au monde, fabriqués ici même en Russie".
Cet accord pourrait s'avérer très rentable pour le canadien, quand on sait que la RZD, la société nationale de chemins de fer russe, a engagé un plan de rénovation colossal du réseau ferré du pays (330 milliards d'euros sur vingt ans) . Si Alstom et Siemens ont déjà signé des contrats de plusieurs milliards d'euros respectivement pour les locomotives et les trains régionaux, nul doute que l'arrivée du géant canadien sur le secteur pourrait leur faire de l'ombre, notamment pour l'alliance Alstom-TMH , qui s'est positionnée sur le marché du tramway de Saint-Petersbourg et le renouvellement de ses 200 rames.