Le pass Korrigo, titre de transport multimodal sans contact, est accusé par la Ligue des droits de l'homme de "tracer" les usagers avec sa puce à radio fréquence. Déjà utilisé à Rennes, il embarrasse la municipalité de Quimper qui doit l'adopter en 2012.
Destiné à permettre aux usagers de jongler entre un train régional, un bus communautaire ou un car du conseil général du Finistère, le pass Korrigo contient une puce à radio fréquence permettant à l'exploitant de "tracer" les déplacements des usagers en temps réel. Seul hic : l'usager ne sait pas ce qu'il advient de ses données personnelles.
Une atteinte aux libertés ?
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) s'inquiète donc des atteintes aux libertés qui pourraient en résulter. Les usagers peuvent toutefois acheter une carte anonyme, mais la LDH regrette que les abonnements solidaires n'aient pas cette option, comme le dispositif le prévoit pour les autres catégories d'abonnements.
Déjà retoqué à Rennes par la Cnil en 2009 pour "manquement au respect de la vie privée", Keolis assure pourtant que ces informations sont détruites au bout de 48 heures.
La municipalité de Quimper, elle, se dit "embarrassée".