La communauté d'agglomération a annoncé le 26 septembre la suspension de sa participation financière au projet de ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux à hauteur de 25 millions d’euros. La raison : le devenir incertain de la LGV Bordeaux-Hendaye.
Nouveau bouleversement dans le projet ferroviaire Sud Europe Atlantique. L'agglomération Côte basque Adour (ACBA), a annoncé le 26 septembre qu’elle suspendait sa participation financière d'un montant de 25 millions d'euros au projet de Ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux. L'ACBA, réunissant les communes de Bayonne, Biarritz, Anglet, Bidart et Boucau, entend maintenir sa décision tant que l’avenir de la LGV Bordeaux-Hendaye ne serait pas fixé.
Donnant-donnant
Cette décision coup de tonnerre fait suite à l’annonce, le 11 juillet 2012 du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, que certains projets de LGV français devront être abandonnés en raison de la crise économique. Si la LGV Tours-Bordeaux, en cours de construction, n’est pas remise en cause, celle qui doit amener le TGV jusqu’en gare d’Hendaye pourrait quant à elle être sacrifiée, au grand dam de la communauté d’agglomération Basque. "En l’absence de réponse favorable [au projet de LGV Bordeaux-Hendaye, ndlr], l’Agglo se réserve le droit de suspendre ses financements, ce qu’elle ne souhaite pas", a déclaré M. Veunac, Vice-président de ACBA, cité par le Journal du Pays Basque le 28 septembre.
La ligne Tours-Bordeaux fait partie du projet Sud Europe Atlantique, et doit permettre de rejoindre Paris à Bordeaux en deux heures. D’un montant estimé à 7,8 milliards d’euros, sa livraison est prévue pour 2017.