A l’image de Caen, Toulouse, Pau ou Amiens, Avignon a remis en cause son projet de tramway, jugé trop coûteux et suspendu à des aides de l’Etat aléatoires. Le Grand Avignon vient donc de lancer une étude comparative entre le tramway et le bus à haut niveau de service (BHNS) pour faire baisser les coûts.
Préférant la création de deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS), Cécile Helle, nouveau maire d'Avignon n’était pas favorable au projet de tramway lancé par l’ancienne municipalité en 2008. Jean Marc Roubaud, président UMP du Grand Avignon a annoncé le 11 juillet dernier le lancement d'une étude destinée à "étudier toutes les options possibles". Le coût est jugé difficile à financer compte tenu de la chute du Versement transport (trois millions entre 2013 et 2014), des baisses des dotations aux collectivités, qui se traduira, selon lui, par une diminution de 16 millions d'euros pour l'agglomération entre 2014 et 2017. Les 30 millions d'euros de subvention de l'Etat seraient, à ses yeux, très incertains.
130 millions d'euros au lieu de 250 millions d'euros
Les élus du Grand Avignon rappellent en outre que pour qu'une offre de transport puisse être rentable, elle devra attirer au moins 30 000 passagers par jour, ce qui n’est pas garanti. Un projet de transport mixte, alliant tram et BHNS, pourrait néanmoins faire consensus pour un montant de 130 millions d’euros contre 250 millions, initialement prévus. "En n'y consacrant que 130 millions d'euros, on fait crever le projet. Attention, si le tram est en coma thérapeutique, c'est tout le Grand Avignon qui se retrouvera en coma économique et social", prévient dans le Midi Libre Robert Fidenti, président d'Atouts tram, fervent défenseur du projet élaboré par l’ancienne équipe municipale.