Un document de travail de la SNCF, préconisant de diviser par deux le nombre de des trains Intercités et Teoz en circulation, a été dévoilé lors d’une conférence de presse organisée au Sénat le 31 mars dernier par des élus communistes.
L’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) est prête à en découdre pour éviter à la SNCF d’avoir le dernier mot concernant l’avenir des Trains d’équilibre du territoire (TET). Cette dernière vient en effet de dévoiler à la presse, le 31 mars dernier un document de travail de la société nationale de chemins de fer, lors d’une conférence organisée au Sénat.
Selon les élus communistes, qui ont présenté une version résumée des préconisations figurant dans le document, la SNCF proposerait ainsi plusieurs choses dignes de "l’irresponsabilité" selon l’ANECR. Parmi elles, figurent une "suppression organisée de toutes les offres de nuit", des suppressions de dessertes nationales Intercités sur plusieurs lignes telles que Reims-Dijon, ou Bordeaux-Clermont-Ferrand-Lyon, ainsi qu’ un transfert des dessertes nationales Intercités aux régions pour des lignes comme Paris-Nevers, ou Paris-Granville. Le tout couplé à un projet de réduction de l’offre des dessertes TET par la SNCF sur toutes les autres lignes. La ligne Paris-Cherbourg passerait par exemple de 14 à six trains par jour, soit une réduction de l’offre de 57%.
160 trains en circulation en moins
"Ainsi, sur une offre actuelle de 300 Trains d’équilibre du territoire par jour la SNCF préconise d’en supprimer 160 soit plus de la moitié", s’insurgent les élus communistes. Sur l’offre restante, et toujours selon l’ANECR, la SNCF envisagerait en outre de "supprimer partiellement ou totalement des arrêts […] Ce qui entraînerait que le département de la Creuse, par exemple, ne serait plus desservi par une liaison ferroviaire nationale".
Face à ce texte, qui tombe alors que la Commission Duron se penche actuellement sur l’avenir des TET, l’ANECR a d’ores et déjà annoncé qu’elle se mobiliserait pour éviter que ces préconisations ne soient retenues. Ainsi deux initiatives seront menées dans ce sens. La première prendra la forme d’un débat lors des Rencontres nationales de Tours dédiées au transport public régional le 15 avril, la seconde consistera à inviter des associations d’usagers et des organisations syndicales les 28 avril prochain afin de les informer, et de les mobiliser.