Après trois ans de hausse constante, la fréquentation des réseaux de transports urbains fléchit depuis début 2009. La baisse du prix de l'essence et la montée du chômage expliqueraient ce recul des transports collectifs.
Après une année 2008 record sur les réseaux de transports collectifs qui ont enregistré un bond de fréquentation de 6,1%, c'est plus calme dans les 133 réseaux de province et les lignes TER. "La fréquentation n'a progressé que de 1,2% au premier semestre 2009 et a baissé de 0,8% sur le réseau RATP en Ile-de-France", annonce Cyrille du Peloux, président de l'Union des transports publics et ferroviaires (par ailleurs, directeur général de Veolia Transport) lors de la présentation des chiffres clés du transport public urbain, le 21 octobre.
Crise écononomique = moins de mobilité
En cause, la cherté de l'essence et la montée du chômage qui impactent le nombre de déplacements, surtout sur les réseaux de transports express régionaux (TER) et plus récemment sur les trajets urbains domicile-travail. Pour le reste de l'année 2009, "on va rester sur les tendances du premier semestre", estime Bruno Gazeau, délégué général de l'UTP qui pronostique même "une relance de la mobilité en 2010 de 3% à 4% avec l'augmentation prévisible du prix de l'essence".
L'année 2008 avait été un bon cru grâce à la combinaison de plusieurs facteurs, selon l'UTP : le choc pétrolier, l'accroissement de l'offre de transport ((+4,1% de kilomètres produits), et l'effet Grenelle de l'environnement avec la prise de conscience des enjeux environnementaux.