Le 6 février, la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) présentait les résultats d’une étude sur les comparaisons entre les dessertes par train et par autocar sur les lignes TER rurales à faible trafic. Assorties d’un bilan énergétique d’éventuels transferts sur route préconisées par un récent rapport de la Cour des Comptes.
Cette étude, qui se nourrit notamment de données issues de l’Observatoire régional des Transports des Pays de la Loire met à mal la démarche en question. Signée de trois experts reconnus, Jean-Marie Beauvais, Pierre-Henri Emangard et Gérard Guyon*, elle démontre notamment que le transfert sur route de ligne ferroviaire induit des pertes immédiates de clientèle (30 % des voyageurs reprennent leur voiture) qui rendent d’emblée le bilan énergétique du trajet plus coûteux qu’auparavant, l’exploitation routière ne pouvant en outre assurer les pointes de trafic sans renforcement important de l’offre en véhicules. L’étude a l’intérêt de situer un seuil en deçà duquel l’offre ferroviaire n’est pas viable (moins de 15 voyageurs par train, ce qui favorise l’exploitation mixte autorail + cars), et d’offrir des pistes menant à une exploitation plus économique des lignes concernées et la nécessité de matériels ferroviaires légers et nouveaux … inspirés du modèle de l’autocar !