Le 3 février, le système d’autopartage lyonnais Autolib’ abandonne son appellation d’origine pour adopter celle de "Citiz Lyon Parc Auto" (Citiz LPA). Cette décision de son gestionnaire met un terme à la confusion et à l’imbroglio juridique qui s’étaient installés avec le système parisien du même nom.
Pourtant, comme pour le système de vélo en libre-service, Lyon avait été précurseur en matière d’autopartage, justement avec le système Autolib’, dès 2004. Et, comme pour les vélos, la ville de Paris avait souhaité s’en inspirer. A partir de 2008, Lyon Parc Auto l’avait autorisée à utiliser ce terme. Une utilisation qui n’avait rencontré aucun problème jusqu’à ce que la ville de Paris ne passe accord pour ce service avec Europcar, détentrice de cette marque.
A l’été de l’année dernière, le tribunal d’appel confirmait l’interdiction d’utilisation par Lyon Parc Auto de l’appellation Autolib’. "Quoiqu'il en soit, il ne pouvait plus y avoir de confusion entre le système parisien, qui est un système d'autopartage "one way", et le système lyonnais qui reste un système d'autopartage "en boucle", c'est-à-dire où l'utilisateur doit rapporter le véhicule à son point d'emprunt", explique Louis Pelaez, président de Lyon Parc Auto. Un système qui cohabite à Lyon avec celui des Bluely du groupe Bolloré.
"Deux systèmes complémentaires et non pas concurrents, qui visent les mêmes objectifs de rendre attractif des recours alternatifs à la voiture individuelle", comme le signale Louis Pelaez. Dès à présent, non seulement Lyon Parc Auto change d'appellation mais intègre, en devenant membre de cette coopérative, le réseau Citiz qui est implanté dans 80 villes françaises, apportant en même temps à ses abonnés autant de nouvelles possibilités.
Une centaine de véhicules pour Citiz LPA
Dans le même temps, Citiz LPA confirme sa montée en puissance. Depuis 2008, le nombre de véhicules est passé de 24 à 100, le nombre de stations de 8 à 38. "L’idée est d’arriver à un maillage plus dense du territoire plutôt que d’accroître sensiblement le parc de véhicules", explique Louis Pelaez. De façon à augmenter le nombre d’abonnés. Ils sont aujourd’hui 1200 et il en faudrait de 2 à 3000 pour équilibrer l’exploitation. Car celle-ci reste encore déficitaire. Pour un chiffre d’affaires de 870 000 euros en 2014, le déficit s’est élevé à 300 000 euros. Mais cette activité d‘autopartage reste minoritaire au sein de Lyon Parc Auto, dont la gestion de 23 000 places de parking, dans plus d’une trentaine de sites, recueille annuellement environ 50 millions d’euros, dégageant, bon an mal an, un million d’euros d’excédent.