Aubusson se mobilise pour sa gare routière
Le projet de la SNCF de supprimer le poste d'agent d'accueil au guichet de plusieurs gares limousines provoque un tollé, notamment à Aubusson, où la mobilisation est particulièrement forte. Dans cette ville creusoise où la Cité Internationale de la Tapisserie ouvrira au printemps, générant des flux touristiques importants, la SNCF prévoit de ne pas remplacer au 1er avril l'agent d'accueil de la gare routière, et ce malgré la convention élaborée avec la Ville en 2005.
Cette convention prévoyait la construction de la gare routière par la Ville - qui n'est plus desservie par le train - et sa mise à disposition gratuite, la SNCF prenant en charge le salaire et les frais de fonctionnement. Selon la SNCF, le nombre de billets vendus quotidiennement est passé de 30 à 18. Une baisse d'activité consécutive, selon le maire Michel Moine, aux nombreux jours de "fermeture exceptionnelle" à l'initiative de la SNCF, et de la fermeture hebdomadaire le samedi, jour de marché.
Le maire souligne par ailleurs que le chiffre d'affaires de la gare routière d'Aubusson atteint 200 000 €/an, et n'est donc pas déficitaire, et que de nombreux titres de transports spéciaux, type tarifs sociaux, ne peuvent être délivrés par Internet. La SNCF propose qu'outre Internet, les billets pourraient être vendus par un commerçant ou à la sous-préfecture. Sous préfecture qui n'aurait toutefois pas été informée de ce projet...
La pétition lancée en Creuse pour défendre la gare routière d'Aubusson a recueilli en quelques jours plus d'un millier de signatures et le soutiens des élus, toutes tendances politiques confondues. Une autre suppression de poste d'accueil au guichet est vivement contestée, à Saint Sébastien cette fois, sur la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), à la gare ferroviaire, une des rares en Limousin totalement accessible aux PMR.