ATMB accélère sur le covoiturage transfrontalier
Ristourne aux abonnés. «Avec une hausse de 8% de la pratique du covoiturage, la circulation à l’entrée de Genève pourrait devenir celle de Paris au mois d’août», Thierry Repentin, le président d’Autoroutes et tunnel du Mont Blanc (ATMB), est convaincu du potentiel du covoiturage domicile-travail. Depuis le 17 septembre, date calée sur le début de la semaine de la mobilité, la société d’autoroute veut convertir ses abonnés quotidiens à cette pratique. Elle les y incite en échange d’une ristourne mensuelle de 5 euros sur la facture du péage, et non sur les frais d’abonnement au télépéage comme le font les autres réseaux. Tel est le sens de l’opération «Je covoit». Les conditions: être abonné, passer par une plateforme (Movici et Klaxit sont partenaires) et effectuer au moins deux trajets dans le mois en covoiturant. L’opération va durer jusqu’à fin mars 2019.
Voie réservée. D’ici là, le deuxième étage de la fusée doit se déclencher en octobre avec une vraie première en Europe: la mise en place d’une voie de covoiturage transfrontalière de 550 mètres entre la France et la Suisse, à la barrière de Vallard, passage entre Annemasse et Genève. Avec 2 à 3 % de covoiturage supplémentaire sur cette section de l’A411, qui atteint des pics de 22 000 véhicules par jour, le temps gagné serait de 33%. Avec les 8 % évoqués par Thierry Repentin, l’effet serait spectaculaire. Pour préparer cette première, la France a travaillé avec le canton de Genève, actionnaire minoritaire d’ATMB. Seuls les véhicules comportant plus de deux personnes sont autorisés à passer de 6h30 à 8h30 et le de 16h à 19h. Le Cerema est chargé de suivre cette expérience qui doit durer jusqu’en septembre 2019.
M. F.