Assises régionales des Transports en PACA sur fond de manifestation
Réunion le 2 février. Dénonçant un service ferroviaire régional de « mauvaise qualité » fin 2016, le président du Conseil régional PACA entend à présent « Rendre la parole aux usagers » lors d’une conférence plénière prévue ce jeudi 2 février dans le cadre des assises régionales du transport. Destinées à ouvrir le débat sur l’avenir des transports ferroviaire sur fond d’ouverture à la concurrence, les assises ont été instaurées au lendemain de la rupture des discussions avec la SNCF en octobre 2016. L’UNSA Ferroviaire prendra part au débat. En effet, le syndicat appelle à une manifestation le 2 février pour dénoncer le dénigrement des cheminots dans la dernière campagne de communication de la Région destinée à promouvoir l’appli « Usagers TER ».
Nosterpaca voudrait être écouté. De son côté, Gilles Marcel, président de l’association des usagers Nosterpaca, ne cache pas son embarras à la veille des Assises du Transport. « Nous avons demandé le 22 octobre dernier à participer aux discussions portant sur le renouvellement du contrat car nous avons des propositions mais l’autorité organisatrice des transports ne nous écoute pas », explique-t-il évoquant un « coup politique ». L’association préconise dans le prochain contrat l’ouverture d’une ligne directe Aix-Marseille-Toulon via la Gare de la Blancarde et non par Saint-Charles. Elle réclame l’introduction d’un train par heure et par sens en 2018/2019 en espérant augmenter la fréquence à deux départs horaire dans chaque sens en 2022. « En évitant Saint-Charles, les voyageurs gagneraient vingt minutes de trajet », fait valoir Gilles Marcel, ancien cadre à la SNCF. « La SNCF représente un surcoût de 15 à 20% par rapport à un opérateur privé. Donc, discutons en ! Les syndicats doivent-ils accepter une évolution ? C’est un vrai débat. Il faut s’interroger sur les raisons de l’échec de la privatisation du transport de marchandises. Si demain, Veolia ou Keolis décident d’opérer des trains, la facture diminuera mais les infrastructures demeureront inchangées », prévient Gilles Marcel.
Nathalie Bureau du Colombier