Assises nationales de la Mobilité : des vœux avant l’heure

Fin de la première étape. En conclusion des Assisses nationales de la Mobilité, le 13 décembre, la ministre en charge des Transports, Elisabeth Borne, s’est félicitée de l’ampleur de la mobilisation. Plus de 60 réunions ont été organisées dans toute la France, et la plate-forme numérique mise en place à cette occasion a recueilli plus de 2 500 propositions et 25 000 votes. Près de 200 cahiers d’acteurs ont été transmis au ministère. Quant aux membres des six groupes de travail, ils ont participé à plus de 400 réunions thématiques… Pour autant, la restitution des travaux menés au cours de ces trois mois d’échanges et de concertations n’a rien révélé de bien nouveau. En plus des tendances déjà affirmées depuis septembre (fin des grands projets non financés, priorité aux mobilités quotidiennes, soutien à l’innovation), Elisabeth Borne a annoncé la couverture de l’ensemble du territoire par des autorités organisatrices de mobilité. Synthèses fin janvier. Travaux, rapports, études et préconisations avaient été bien souvent rodés il y a quelques mois, pendant la campagne de l’élection présidentielle. Les 70 propositions issues des Etats généraux de la mobilité restent d’actualité. Et en dehors d’une demi confirmation sur la sanctuarisation du versement transport, les Assises n’ont pas bouleversé la donne. Pas encore. Puisque le vrai rendez-vous sera pour la publication des synthèses, à la fin janvier. Et c’est sur cette base que sera préparée la future Loi d’orientation des mobilités, avec son volet de programmation financière. Les principaux arbitrages restent donc à rendre. Et les différentes organisations professionnelles et sectorielles se sont donc remises au travail afin de faire valoir leurs arguments. Sandrine Garnier