Assises de la mobilité : séquence concertation
Temps, équité, agilité. Lancées officiellement le 19 septembre, les Assises de la mobilité doivent faire émerger une nouvelle politique pour les transports terrestres de voyageurs et la logistique de proximité. Pour le Premier ministre, Edouard Philippe, les priorités sont de trois types : le temps, l’équité, et l’agilité. Le ton avait été donné le 1er juillet dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron, lors du baptême de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays-de-Loire. Fustigeant le « plaisir coupable des inaugurations », le Président avait alors annoncé la fin des grands projets, le recentrage sur les transports du quotidien et l’entretien du réseau existant. Il faut aussi faire face à l’urgence climatique, comme l’a souligné le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.
Loi de programmation. Concrètement, les Assises de la mobilité doivent aboutir à la rédaction d’une loi d’orientation de la mobilité (Lom), destinée à mettre à jour la Loi d’orientation des transports intérieurs (Loti), votée en 1982. La future Lom, qui doit être présentée au premier semestre 2018, comprendra un volet de programmation sur 5 ans des financements destinés aux infrastructures, et détaillera les mesures de soutien à l’innovation et aux nouvelles formes de mobilité. Dans cette perspective, la ministre compte sur la dynamique des Assises pour concrétiser deux projets emblématiques : le ticket intermodal, qui permettra d’accéder à l’ensemble des transports du territoire, et la mise en service de navettes autonomes dans les territoires ruraux.
Sandrine Garnier