Appel à candidatures pour le téléphérique de Toulouse
L’aérotram, rebaptisé Téléphérique Urbain Sud (TUS), est entré dans une phase concrète le 22 janvier à Toulouse. Tisséo-SMTC et son mandataire de maîtrise d’ouvrage la SMAT ont lancé un appel à candidatures pour la conception, la réalisation et la maintenance sur 20 ans d’un téléphérique de 2,6 km reliant l’Oncopole, le CHU de Rangueil et l’Université Paul-Sabatier en franchissant la Garonne et le coteau de Pech David.
« L’association concomitante, dès le commencement des études, du concepteur, du réalisateur et du mainteneur dans un même groupement, constitue un facteur essentiel de réussite dans la conduite et la réalisation du projet », a souligné le SMTC dans sa délibération. Les groupements d'entreprises candidats sont invités à présenter leurs meilleures offres techniques et financières.
Le budget prévisionnel d’investissement se situe entre 44 et 63 millions d’euros HT selon la solution choisie (entre 41,4 M€ HT pour la technologie monocâble et 60,2 M€ HT pour celle du 3S ou téléphérique débrayable). « Le coût d’investissement est nettement inférieur en monocâble mais si l’on considère le coût global (incluant entretien et maintenance sur 40 ans), la différence de coût entre les deux technologies s’estompe », précise le SMTC. Pour le monocâble, l’emprise au sol est plus limitée mais le nombre de pylônes est plus important (15 contre 5 pour le 3S), ainsi que celui des cabines, d’une capacité moindre (10 personnes contre 35 pour le 3S).
« Au moins trois ou quatre groupements sont prêts à répondre à notre appel à candidatures, a indiqué Francis Grass, PDG de la SMAT. Ils pourront présenter soit les deux solutions soit une seule ». Cinq constructeurs associés à des entreprises de génie civil et des bureaux d’études avaient répondu en 2014 à l’appel d’offres pour le téléphérique de Brest : l’Autrichien Doppelmayr, l’Italien Leitner, le Suisse BMF-Bartholet et les Français MND Group et Poma. C’est BMF-Bartholet associé à Bouygues Construction qui avait remporté le marché.
D’ici mars, quatre candidats maximum seront sélectionnés et recevront le cahier des charges. L’analyse des offres sera effectuée durant l’été et le choix du candidat validé avant la fin de l'année. La déclaration d’utilité publique est annoncée pour fin 2018, pour une mise en service début 2020. Pour mémoire, le programme initial validé par le SMTC en juillet 2012 annonçait une ouverture en 2017.