Le 26 mars dernier, les élus d’Amiens Métropole se sont mis d’accord pour engager des négociations avec le constructeur Siemens dans le but d'expérimenter un bus à biberonnage.
Le biberonnage continue de faire des adeptes en France. Après Nice, qui expérimente, depuis le 17 octobre 2014, ce type de véhicules électriques à recharge rapide à chaque station, c'est au tour d'Amiens de se laisser tenter. En effet, le Conseil de la Métropole picarde a adopté, le 26 mars dernier, le début de négociations avec Siemens dans le but de tester le BeeBus, mis au point par le constructeur allemand.
L'expérience, qui bénéficie du soutien de l'Union européenne, et qui devrait débuter fin 2016-début 2017, s'étendra sur dix huit mois. Elle prévoit la mise en service, sur 6,5 km, de deux bus articulés électriques entre la place Joffre, non loin du centre ville, et la future zone commerciale Frey, dans le nord d'Amiens. Les véhicules, qui circuleront en site propre, seront - contrairement à des bus zéro émission équipés de batteries lourdes - capables de se recharger en une vingtaine de secondes à chaque arrêt, suffisamment pour atteindre la station suivante.
Une volonté d'étendre le système
Le projet, d'un montant de 9,3 millions d'euros, est financé en partie par Siemens qui a engagé trois millions d'euros en recherche sur le projet. L'Union européenne devrait contribuer pour sa part à hauteur de 2,3 millions d'euros. Les quatre millions d'euros restants, pourraient quant à eux revenir à la Métropole. Cette dernière espère cependant "obtenir des aides de la région, et faire jouer le label "Territoires à énergie positive pour la croissance verte"1 que nous avons reçu cette année. En théorie, cela ne devrait pas nous coûter d'argent", indique la Métropole.
Le futur bus à biberonnage devrait normalement être expérimenté sur l'une des trois lignes de Bus à haut niveau de service (BHNS), en projet dans la ville. Si l'expérience s'avère concluante, Amiens prévoit d'ores et déjà d'étendre le système à ces trois lignes.
1Le label "Territoires à énergie positive pour la croissance verte" a été lancé par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Il consiste en un appel à projet visant à mobiliser 200 territoires pour mener des actions et projets favorisant la croissance verte. Les collectivités Lauréates, désignées le 9 février 2015, se voient ainsi " attribuer une aide financière de 500 000 euros qui pourra être renforcée jusqu'à deux millions d'euros en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte", indique le ministère de l'Ecologie sur son site internet.