Arnaud Montebourg, ministre de l'Economie, du Redressent productif et du Numérique, et le comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle ont adopté hier, 2 juillet, une feuille de route pour développer le "TGV du futur" avec Alstom, dont l’Etat possède désormais 20% du capital.
A l’issue d’une réunion hier, 2 juillet, du comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle à Bercy, la récente alliance entre Alstom et l’Etat prend du concret. Baptisé "TGV du futur", le projet ne manque pas d’ambition. "Avec ce plan, nous donnons les moyens à la filiale transports [d’Alstom] de franchir un nouveau cap technologique pour rester à la pointe de la compétition internationale", explique le comité.
A quoi ressemblera donc ce TGV du futur, "emblème de l’excellence technologique «made in France»", selon le comité ? En septembre dernier, lors de la présentation des 34 projets de la "Nouvelle France industrielle", impulsée par le Président de la République François Hollande, le gouvernement entendait développer un train pour 640 passagers (contre 509 aujourd’hui) pouvant atteindre une vitesse de croisière de 320 à 350 km/h, et consommer 20 à 30% d’énergie en moins que les TGV actuels.
Le "TGV du futur" sera le premier fruit de l’alliance entre le géant du transport et l’Etat, qui détient, depuis le 20 juin dernier, 20% du capital d’Alstom, faisant de lui le premier actionnaire du groupe en droits de vote. Une opération dont se félicite le comité : "Nous avons garanti un avenir pour Alstom". Ce projet sera l’occasion d’en juger, la première mise en service du train étant annoncée pour 2018.
Le transport a la cote à Bercy
Parmi les cinq autres plans validés par le comité de pilotage, un autre projet fait la part belle au transport de voyageurs. Baptisé "Véhicule autonome", il prévoit d’ "optimiser et démocratiser les transports publics", en améliorant l’accès aux transports urbains collectifs (qui n’est effectif que pour 45% de la population française à l’heure actuelle). L’Etat souhaite par ailleurs insister lourdement sur la sécurité, en intégrant des "technologies […] d’ici 2020 dans la voiture de chaque Français", et en actionnant des "leviers réglementaires nécessaires", donnant lieu à des expérimentations sur route ouverte dès 2015.