Le pôle d’échanges multimodal et "La Station" ont été inaugurés le 7 novembre dernier, à Bourg-en-Bresse (Ain), dans une ambiance de fronde, de la part de la CGT, ce qui n’est pas inhabituel. Mais aussi dans un climat de pression mise par l’autorité organisatrice sur l’exploitant, au moment des discussions sur le renouvellement de la convention liant les deux parties.
C’est Bourg-en-Bresse Agglomération qui a assuré la maîtrise générale de ce projet, qui a mobilisé sept partenaires, pour un total de 20 millions d’euros HT : 27 % pour la région Rhône-Alpes, 18 % pour l’Etat, 17 % pour Bourg-en-Bresse Agglomération, 14 % pour le conseil général de l’Ain, 11 % pour la SNCF et 6,5 % chacun pour la ville de Bourg-en-Bresse et Réseau ferré de France (RFF). Il concerne un lieu stratégique du transport régional Rhône-Alpes, au cœur d’une étoile à cinq branches, vers Lyon, Mâcon, Ambérieu, Saint-Amour et Oyonnax-Bellegarde, soit 76 dessertes quotidiennes, représentant 6000 voyages.
De plus, ce pôle accueillera, à partir de l’année prochaine, une septième fréquence quotidienne en TGV sur l’axe Paris-Bourg-en-Bresse, avec un trafic qui s’est élevé à 270 000 passagers en 2013. Mais c’est surtout l’intermodalité qui profite de ces aménagements avec une gare routière pour les autocars TER et les Cars de l’Ain. Des quais de bus urbains font également partie des aménagements livrés, tout comme ceux concernant la dépose-minute, du parking de voitures, géré par Effia, et du service de location de voitures (Avis et Europcar).
Mais c’est sans doute "La Station" qui fait figure d’équipement innovant, avec deux consignes à vélos, de part de d’autres (48 places plus 72 places) de la gare, sachant que 4 % des voyageurs de la gare s’y rendent à vélo. Egalement, avec V’look, 62 vélos sont désormais disponibles à la location, dont une douzaine d’électriques, avec des locations possibles à la journée, à la semaine, au mois… et le prêt gratuit de casques, gilets, paniers, antivols, sièges bébé…
La CGTet Rhône-Alpes s’opposent à la diminution de service
Des aménagements appréciés de tous mais qui sont largement insuffisants, par exemple pour la CGT, venue s’exprimer à l’occasion de cette inauguration. Contre les fermetures des boutiques de vente, à Bourg-en-Bresse, à Gex, à Saint-Genis Pouilly… contre la suppression de l’arrêt TGV à Culoz, contre la fermeture des guichets de ventes à Seyssel, Virieu-le-Grand, La Valbonne, Saint-André de Corcy… contre la fermeture des gares de Pont-d’Ain, Vonnas, Meximieux… En fait, un relais fort opportun pour le conseil régional Rhône-Alpes qui, par la voix d’Eliane Giraud, vice-présidente en charge des Transports et des Infrastructures, avait exprimé par courrier à la direction régionale de la SNCF, des revendications similaires.