C’est, dit-on, la ville la plus verte d’Europe. Växjö, ville moyenne du sud de la Suède, a misé sur le développement durable avant tout le monde. Les bus de son réseau urbain circulent au biogaz local. A terme, l’objectif est d’arriver à une situation de zéro émission de carbone.
Abaisser les émissions de CO2 à 100%, tel est l’ambitieuse mission que se sont fixés les élus de Växjö (Suède). Un pari qui n’a rien d’une gageure. Cette politique a déjà porté ses fruits : les émissions de CO2 par habitant ont baissé de 32 % entre 1993 et 2007.
Les habitants de Växjö produisent 2,7 tonnes chacun par an d’émission de CO2, l’un des indicateurs les plus faibles du pays et même d’Europe. En 2030, cet objectif devrait être atteint à 80% à la faveur d’une politique de collecte des déchets naturels et ménagers pour chauffer ses habitants et alimenter en carburant ses bus urbains, qui roulent tous au biogaz local, produit en recyclant les déchets alimentaires et des égouts.
Autre intérêt : le développement du biométhane carburant repose sur le principe de l’économie circulaire. Un groupe d’élus des régions Rhône-Alpes, Pays de la Loire et Bretagne, sensible aux enjeux environnementaux, a récemment réalisé un voyage d’étude en Suède du Sud entre Malmö et Växjö. L’exemple suédois pourrait traverser les frontières. A plus forte raison que la filière générerait des milliers d’emplois et offrirait des débouchés nouveaux aux acteurs agricoles notamment.