L'association pour la qualité de vie dans l'agglomération tourangelle (Aqauvit37) l’affirme : le passage du tramway et les travaux sur le "pont de pierre" ou "pont Wilson" - le plus ancien ouvrage de la ville de Tours - ont d’ores et déjà fragilisé sa structure.
A Tours, les premiers essais du tramway, qui sera mis en service fin août, ont démarré il y a un quelques semaines. Les rames sans voyageurs circulent notamment sur le "pont de pierre" (ou "pont Wilson"), qui fut en partie reconstruit après l’effondrement de plusieurs piles le 9 avril 1978. L’association Aquavit37 craint qu’un tel épisode se reproduise. Dans un communiqué, elle a émis de sérieux doutes quant à la solidité de la structure de cet ouvrage, construit à la fin du XVIIIe siècle, qui permet de relier le centre-ville au nord de la capitale ligérienne. S’appuyant sur une "étude du diagnostic technique de 2010 et une réflexion collective approfondie, incluant l'avis de plusieurs ingénieurs spécialisés", ses membres appellent les autorités à prendre rapidement des "précautions" pour éviter le pire. La suppression de la file de voitures qui, selon l’association, "pèse le plus sur les piles les plus fragiles", est une première mesure "salutaire". Aquavit37 cite l’exemple de Bordeaux. Sur la première ligne de tram, inaugurée il y a dix ans, "la surcharge et les vibrations du tramway" expliqueraient l’affaissement de l’un de ses ouvrages, sur lequel des capteurs ont été répartis pour analyser chaque mouvement.