À Tours, la construction de nouvelles lignes de tramway ne semble plus prioritaire. Les associations d'usagers montent au créneau. Les déclarations publiques des élus de l'agglomération de Tours ces derniers mois avaient laissé entrevoir une inflexion en faveur de la construction de nouvelles lignes à moyenne échéance. Mais Philippe Briand, son président (LR), a douché les espoirs des défenseurs du tramway à l'occasion de la cérémonie des vœux au conseil communautaire vendredi 9 janvier, indiquant qu'il porterait ses priorités d'investissement à la construction d'un centre de traitement des ordures ménagères, et qu'il ne fallait pas se «précipiter» dans le dossier du tramway.
Dans les colonnes de La Nouvelle république du centre ouest, l’ADTT (Association pour le développement du transport collectif en Touraine) a regretté cette reculade: «Ce changement nous surprend d'autant plus que nous avions reçu un courrier de Philippe Briand en juin dans lequel il nous précisait qu'il était nécessaire d'envisager dès maintenant une extension du réseau du tram.» Pour l'ADTT, le moment était venu de poursuivre le développement des transports publics, deux ans et demi après l'inauguration de la première ligne. «Le réseau de transports de l'agglo vient d'être élu le meilleur de France grâce notamment au boom du tram. Et puis, en sortant de la Cop 21, l'annonce d'une deuxième ligne aurait été un signe fort.» Jean-Gérard Paumier, le vice-président de l'agglomération, en charge des transports, semble, pour sa part, pencher pour des lignes BHNS, moins coûteuses et "toute aussi performantes".