À Tours, les chauffeurs poursuivent leur grève

Le mouvement de grève des conducteurs du réseau Fil Bleu de Tours, entamé le vendredi 26 février s'est poursuivi le lundi 29. En cause, une dégradation des conditions de travail depuis deux ans et une dégradation du service public. Les discussions avec la direction du réseau urbain de l'agglomération de Tours (Indre-et-Loire) semblent au point mort.

Lundi 29 février, une centaine de salariés de Fil Bleu en grève battent le pavé devant l'hôtel de ville de Tours. "Nous sommes là pour dire aux usagers que ce mouvement de grève n'est pas contre eux et pour les informer que Keolis, le délégataire du service public, nous impose de tenir des horaires à flux tendus pour des raisons de rentabilité", explique un gréviste distribuant des tracts aux passants. Cette lettre ouverte aux usagers stipule que "les conditions de travail se sont détériorées depuis deux ans avec pour conséquences des arrêts maladie pour dépressions nerveuses, des conduites inconfortables et des conflits entre conducteurs et voyageurs... Nos conditions de travail sont la garantie de vos conditions de voyage et de sécurité. Fil bleu a été élu meilleur réseau de France en 2015 !!! Qui en profite ? Pas vous ! Pas nous !" Et les traminots du bus comme du tramway d'inviter les usagers à échanger sur les raisons de cette grève. Les discussions entre les syndicats et la direction patinent. L'intersyndicale CGT/ FO/ CFDT s'oriente vers une poursuite de ce mouvement mardi 1er mars.