A la COP21, les nouvelles énergies ont la cote
Autobus électrique et motorisations à bases de biocarburants ont tenu la vedette à Paris pendant une semaine. Le prélude à de nouvelles expérimentations, et à une vraie transition énergétique ?
La COP21 est une opportunité de communication pour nombre d'industriels, de constructeurs et de collectivités. Premier rendez-vous le 2 décembre 2015 avec la présentation du «plan Bus 2025» de la RATP pour le compte du STIF. Le plateau rassemblait l'intégralité des autobus électriques à batteries que la RATP entend mettre en test au cours des prochains mois. Hess, Heuliez Bus, Irizar, Solaris Bus, Yutong, même s'ils n'eurent pas le même traitement de faveur que le Bolloré BlueBus 12 m de la part de la Mairie de Paris, étaient tous présents lors de cette journée.
Le paradoxe étant que le seul véhicule ayant eu une notification de marché (le Bolloré BlueBus 12 m pour 23 exemplaires à exploiter sur la ligne n°341 du réseau RATP) était précisément celui qui s'apparentait le plus à un prototype.
Par ailleurs, Iveco Bus a mis en avant son Iveco Daily électrique tout en faisant rouler un autocar fonctionnant au gazole de synthèse à base d'huiles végétales hydrogénées (HVO). De leur côté, Scania et Tereos, à l’occasion de la COP21, s'associent autour de l'éthanol carburant. Un véhicule fonctionnant au bioéthanol a ainsi été présenté par Scania France le 7 décembre 2015 auprès de Anne Hidalgo, Maire de Paris. Il ne manque que le méthane carburant appliqué aux autocars et autobus pour avoir un aperçu de la diversité énergétique en matière de transport urbain de passagers.
Dommage qu'en matière d'autobus électrique aucun industriel, exploitant ou collectivité n'ait mis en avant le trolleybus, une solution pourtant industrialisée, bénéficiant d'une longue expérience, sans problèmes de production ou de recyclages de batteries. La politique a ses raisons que la raison ignore.