Pour atteindre un objectif de fréquentation ambitieux, la Société des Transports de l’Agglomération Chalonnaise (Stac) compte sur sa locomotive, le club de basket de l’Elan de Chalon, via un film promotionnel.
Ce n’est pas la première fois que la Stac, Société des Transports de l’Agglomération Chalonnaise (80 % Veolia Transdev et 20 % Autocars Girardot) s’associe avec le club de basket l’Elan de Chalon. Car la Stac est délégataire historique des transports urbains, ici, depuis la fin de la Régie, en 1987. Déjà, en 2007, elle avait investi 15 000 euros pour la réalisation d’un film destiné à lutter contre les différentes incivilités observées dans les transports urbains. Un film de 25 000 euros, de près de trois minutes pour dénoncer ses méfaits : "Respecte le bus". Et cela a marché. "La fraude est tombée de 8 à 3 % du nombre des voyages, le coût du vandalisme a chuté de 150 000 à 1 800 euros par an, les agressions ont reculé… c’est pour cela que ce film continue à vivre", observe Ludovic Jourdain, directeur général de la Stac. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin, d’autant que le club l’Elan de Chalon est devenu la référence en matière de basket dans l’Hexagone, et même au-delà. Les basketteurs bourguignons cumulent les performances : ils sont les champions de France en titre de Pro A et inscrits dans la compétition majeure européenne, l’Euro League. D’où l’idée de faire appel à leurs vedettes : Jbam (comme Jean-Baptiste Adolphe Michel) et aussi Steed, Clint… coachés par Grégor Beugnot. Cette fois, avec ce nouveau film, présenté en avant première le 18 février dernier, il s’agit d’attirer le maximum de clients sur le nouveau réseau que la Stac a initié à la rentrée 2012. "Nous devons passer d’une fréquentation de sept millions de voyages par an, en 2012, à neuf millions en 2018", annonce Ludovic Jourdain. Le tournage de ce nouveau film Joue comme Jbam, prends le bus, a été tourné en ce début d’année. Réalisé, comme le premier, par Philippe de Chauveron, celui-ci a accepté d’imaginer un scénario à vocation citoyenne pour un court métrage de 7 minutes 30 environ. Avec pour objectif cette fois, non pas de faire baisser l’incivilité, mais plutôt de dynamiser sensiblement la fréquentation de ce réseau urbain qui emploie 99 salariés, pour 20 lignes régulières exploitées grâce à 45 autobus mis à disposition par le Grand Chalon.