Sur les 23 800 vélos prévus pour alimenter le célèbre service de location francilien, seuls 14 000 sont réellement disponibles.
Vélib’, le service de location de vélos en libre-service de Paris et de sa banlieue, se fait malmener. Sur les 23 800 bicyclettes initialement prévues pour arpenter la capitale, seuls 14 000 circulent effectivement. Deux raisons principales expliquent cette situation : "Peu après son lancement, Vélib’ a malheureusement été confronté au vol et au vandalisme", a expliqué en juillet dernier Stéphane Thiébaut, de la Direction parisienne de la voirie et des déplacements, sur le blog Vélib' & Moi. En 2012, ces actes délictueux ont donc concerné pas moins de 9000 vélos. "Rappelons qu’un vélo coûte plus de 600 euros", a-t-il ajouté.
Ces délits ne sont pas sans conséquence sur le service rendu. En effet, de nombreuses fermetures de stations Vélib’ forcent les usagers à se rabattre sur d'autres moyens de transport, "alors même que le service a permis à de nombreux Parisiens et Franciliens d’adopter le vélo au quotidien", a regretté Julien Bargeton, adjoint au Maire de Paris chargé des déplacements, des transports et de l’espace public, et qui s'exprimait lui aussi sur le blog Vélib & Moi.
Des actes délictueux commis principalement par des mineurs
Parmi les mesures prises pour limiter de nouvelles dégradations, figurent des actions de communication et de sensibilisation menées dans les écoles "pour que chacun prenne conscience de ce que représentent les actes de vandalisme d’une minorité d’individus sur le fonctionnement d’un service public utilisé par tous", explique Julien Bargeton. De même, la mise en place de caméras de surveillance au niveau des stations les plus sensibles, est envisagée.
Cependant, "Les interpellations effectuées par les services de police, en cas de flagrant-délit, montrent que des mineurs s’avèrent être les principaux auteurs de ces actes. Ce qui complique aussi la réponse judiciaire", explique Stéphane Thiébaut. Certaines solutions restent donc à trouver.