La start-up britannique Arrival, constructeur de véhicules électriques soutenu par Hyundai et Kia, vient de lever 100 millions d’euros auprès du fonds BlackRock afin de financer des micro-usines à même de produire des camionnettes et des bus électriques. «Cet apport en capital sera investi dans la croissance d'Arrival, à mesure que nous étendrons notre présence aux États-Unis et sur d'autres nouveaux marchés à l'échelle mondiale», a déclaré le fondateur et PDG Denis Sverdlov selon Forbes, qui rapporte cette information. Arrival table sur la construction d’usines à petite échelle, d’environ 20.000 m² et pouvant s’installer en 6 mois dans n’importe quel entrepôt. L’idée consiste à multiplier ces usines en kit à proximité des clients afin de réduire les coûts de production et d’expéditions. Pour produire ses véhicules, Arrival mise également sur l’utilisation de matériaux plus légers, comme l'aluminium au lieu de l'acier, ainsi qu’une carrosserie en matériaux composites. De quoi abaisser le coût des fourgons au prix d’un véhicule thermique, selon Arrival, tandis que ses bus électriques devraient être « les plus abordables du marché » et inférieurs à des concurrents comme New Flyer, Proterra ou BYD.
L'investissement de BlackRock intervient quelques jours après que la société a dévoilé que sa première micro-usine américaine serait construite à Rock Hill, en Caroline du Sud. L'installation de 46 millions de dollars sera en mesure de fabriquer jusqu'à 1.000 bus électriques – ou 10.000 vans - par an avec 240 personnes employés lors de son ouverture à la fin de l'année prochaine. Une autre micro-usine doit également ouvrir en 2021 à Bicester, en Angleterre. Arrival a déclaré que les bus de 10 mètres qu'il fabriquera à Rock Hill pèseront 16t une fois chargés, soit 3t de moins que le modèle Catalyst de Proterra (en revanche, aucun prix n’a été annoncé). Créée à Londres en 2015 par un entrepreneur d’origine russe ayant fait fortune dans la téléphonie, Arrival a bénéficié d’un investissement de Hyundai et Kia pour un montant de 100 millions d’euros début 2020, valorisant la société à près de 2,5 milliards d’euros. UPS, également investisseur, a indiqué qu’il pourrait acheter jusqu’à 10.000 fourgonnettes de livraison électriques pour sa flotte, voire le double en cas de succès.