"La filière du biométhane redémarre, à la fois en amont (méthanisation) et en aval, notamment dans la mobilité".
Nous ne pouvons que nous réjouir de la multiplication des projets suite à la revalorisation des tarifs d’achat en juin dernier (+ 31 % de volumes injectés par rapport aux 7 TWh relevés fin 2022). Le réseau d’avitaillement se densifie aussi avec 85 nouvelles stations mises en service en 2023, portant à environ 330 le nombre de stations publiques, avec une part de bioGNC de près de 40% dans les volumes.
« La validation en 2023 de son intégration à la TIRUERT pour 2024 représente un progrès majeur pour la filière » rappelle par ailleurs le Syndicat des énergies renouvelables (SER) (*) dans un contexte réglementaire européen plus sombre à court terme (règlement CO2 des poids lourds). Erwan Cotard, président de l'AFGNV devenue France Mobilité Biogaz.
Ce mécanisme de taxation incitatif s’applique aux distributeurs et permet de réduire l’écart de prix avec le gazole. Son application au bioGNV va décorréler son prix de celui du GNV, et adresser un signal positif aux transporteurs. Cette évolution va également contribuer au développement des contrats d’achat de long terme de gré à gré, appelés BPA pour Biogaz Purchase agreement, autorisés par la loi d’accélération sur les énergies renouvelables. Ces contrats hors subvention donneront aux consommateurs comme aux producteurs une visibilité sur les prix. Pour autant, faut il encore que la filière soit soutenue.
De ce point de vue, Antoine Pellion (voir notre article sur le panorama dressé par le secrétaire général de la planification écologique qui est aussi conseiller transport du Premier ministre ), semble limiter a priori des solutions de ce type à des projets "locaux", mais n'intègre pas la filière dans une logique de mix énergétique comme le souhaitent d'ailleurs aussi les transporteurs. S'ils sont plus réservés pour pousser une solution plutôt qu'une autre, nombre d'entre eux se sont engagés en faveur des véhicules au gaz, encore que les chiffres demeurent modestes à l'échelle dun parc.
Ainsi 98 % de nos 66500 autocars, et 86% des immatriculations d'autocars neufs en 2022, sont des véhicules diesel. Nous ne pourrons abandonner une solution pour une autre dans les délais impartis. C'est une impossibilité. Le renouvellement du parc est réel, mais les objectifs ne doivent pas être trop ambitieux, et, pour tout dire, complètement irréalistes. Les biocarburants constituent peut-être une solution imparfaite par rapport à la solution électrique, bien moins aboutie, mais ils nous permettraient de nous engager sereinement vers une transition énergétique qui s'inscrit dans le temps, par étapes successives. Et, de plus, avec le biogaz, on encourage une démarche d'économie circulaire, à laquelle, par ailleurs, on se réfère en permanence pour toutes sortes de raison.
Ainsi 98 % de nos 66500 autocars, et 86% des immatriculations d'autocars neufs en 2022, sont des véhicules diesel. Nous ne pourrons abandonner une solution pour une autre dans les délais impartis. C'est une impossibilité. Le renouvellement du parc est réel, mais les objectifs ne doivent pas être trop ambitieux, et, pour tout dire, complètement irréalistes. Les biocarburants constituent peut-être une solution imparfaite par rapport à la solution électrique, bien moins aboutie, mais ils nous permettraient de nous engager sereinement vers une transition énergétique qui s'inscrit dans le temps, par étapes successives. Et, de plus, avec le biogaz, on encourage une démarche d'économie circulaire, à laquelle, par ailleurs, on se réfère en permanence pour toutes sortes de raison.
(*) Associé aux différents opérateurs gaziers, dont GRDF et GRTgaz, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) vient de publier l'édition 2023 du Panorama des gaz renouvelables. Une édition qui s'inscrit dans une nouvelle dynamique après une accalmie observée depuis 2021.