Les JO à venir n’en finissent pas de soulever des problèmes.
Est plus l’échéance approche, plus la tension devient palpable notamment sur le volet mobilité.
Une chose est sûre, les problèmes ne sont plus niés. Ils ne le peuvent plus. Et ils prennent leur place dans le débat public, qu’on brocarde les pessimistes ou qu’on se félicite du travail accompli et des bonnes dispositions de (presque) tous pour relever le défi.
800 000 spectateurs par jour!
Comment absorber un tel afflux de passagers ? Quoi qu’on en pense, les exhortations adressées à la population à rester chez soi, ou à partir en vacances, en particulier lorsqu’elles viennent des pouvoirs publics donnent une indication assez sérieuse.
« C'est vrai, il y a encore du boulot », a reconnu le ministre délégué aux Transports Clément Beaune , sur la matinale de France info. « Pour les gens, les Franciliens et les Parisiens qui seront là, qui veulent aller au boulot, on l'a dit, on lancera une campagne d'information précise à partir du mois de janvier », a indiqué le ministre.
Il faudra, « pour ceux qui le peuvent, plus de télétravail », a-t-il ajouté sans plus attendre. Le ministre a aussi incité les Franciliens à « prendre leurs congés plutôt pendant cette période - des JO - qu'avant ou après ». L'objectif est de « décharger un peu nos transports du quotidien pendant cette période », a-t-il souhaité. Pendant les JO - 26 juillet au 11 août -, environ 800.000 spectateurs par jour devront être transportés sur les sites de compétition.
Et les autocars ?
Qu’en est-il de l’accès à la gare de Bercy-Seine? On a encore à l’esprit l’annonce de sa fermeture après les JO. Sur le fond et sur la forme, ce dossier ne cesse de laisser perplexe, interdit.
Une solution s’amorce, pour Paris, avec Pleyel, le quartier « au cœur du Grand Paris », son accès par la ligne 14? Sur un plan national, une mobilisation s’est organisée, rompant avec l’oubli plus général dans lequel étaient tombé le sujet des progrès à realiser pour les gares routières à Paris, mais aussi partout en France. Programme européen, référentiel national…C’est mieux que le statu quo.
Mais qu’en est-il , en ce qui les concerne, des périmètres de sécurité présentés fin novembre par le préfet de police Laurent Nuñez, le Comité organisateur et la Ville de Paris? Car les JO 2024, plus particulièrement dans le contexte international que l’on sait, ce n’est pas uniquement une question de gestion des flux, c’est aussi une opération sous haute surveillance. La sécurité doit être maximale pour les déplacements.
On sait que quatre niveaux seront déployés autour des sites des épreuves, du club France, du centre des médias, du village des athlètes et autres lieux de festivités. Et que ceux-ci seront de plus en plus restrictifs à mesure que l’on se rapproche des enceintes sportives. Une des zones rouges (restriction maximale), pour lesquelles le préfet indique « nous ne voulons laisser entrer en voiture que ceux qui y vivent, travaillent ou veulent se rendre dans un commerce ou un restaurant », concerne notamment le secteur de l’Accor Arena de Paris Bercy. Précisément la zone dans laquelle se trouve la gare routière de Bercy.
Sur la possibilité de circuler en autocar de tourisme dans ces zones rouges, le site de la mairie de Paris a donné plus qu’une indication. « Non, l’accès aux cars et autocars de tourisme est interdit à l’intérieur du périmètre rouge. Des zones de stationnement sont prévues en dehors du périmètre et sont en cours de définition », indique-t-il depuis fin novembre. Le site incite par ailleurs les clients à se rapporcher de "la compagnie autocariste" qui effectue la liaison. Ou du "tour opérateur". On en saura plus au premier semestre 2024.
Interrogé par nos soins, des sources proches du dossier confient qu’il n’y aurait pas eu d’anticipation pour les cars Macron. Les mêmes qui sont pénalisés pour leur stationnement un peu partout, et en premier lieu à Paris. Qui devront s’adapter à la fermeture de la gare de Bercy-Seine.
Auront-ils une possibilité d’accès, alors qu’ils devraient pouvoir jouer un rôle ? Pas sûr à cette date.