Les collectivités locales ne se faisaient pas trop d'illusions. Après la réunion du Haut conseil des finances publiques organisée mardi matin, à Bercy, elles savent désormais qu'elles seront mises à contribution pour le redressement des comptes publics.
« L'objectif est de trouver collectivement des solutions pour, dès 2024, tenir l'engagement de la loi de programmation des finances publiques de contenir la hausse des dépenses de fonctionnement à la valeur de l'inflation moins 0,5 % », explique Dominique Faure, la ministre déléguée aux Collectivités territoriales, aux « Echos ». En 2023, ces dépenses de fonctionnement avaient progressé plus vite que l'inflation.
« Manifestement, l'objet de cette réunion était de nous faire acter la baisse des moyens des collectivités » avec une « volonté de mettre les collectivités sous pression », fustige pour sa part André Laignel, le président du Comité des finances locales et maire (PS) d'Issoudun, un spécialiste s'il en est.
Selon lui, la cible donnée par Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie et des Finances, revient à « (nous) demander de diminuer nos moyens de 0,5 % en euros constants ». Une perspective « que nous ne saurions acter », déclare celui qui est aussi premier vice-président délégué de l'Association des maires de France, évoquant une « ponction de 15 milliards d'euros » sur cinq ans, soit une somme « totalement hors d'atteinte ».
Le financement des SERM
Dans ces conditions, il faut sans doute raison garder pour le financement de services express régionaux métropolitains. Ils suscitent l'intérêt; ils ont même aiguisés les appétits des tenants du périurbain, plutôt ferroviaire dans un premier temps, puis des tenants du développement des cars express. On a déjà évoqué ce type de sujets pour vous, et notamment celui des gares routières. Nul ne doute plus que, maintenant, une part du développement des transports collectifs passera par des projets routiers.
Par "transports collectifs", il faut s'entendre. Il ne s'agit pas de covoiturage, ni d'autopartage, même si les mobilités partagées ont un rôle à jouer.
La loi d'orientation des mobilités l'a d'ailleurs affirmé: « Le développement de l'usage des mobilités les moins polluantes et des mobilités partagées au quotidien, afin de renforcer la dynamique de développement des transports en commun, les solutions de mobilité quotidienne alternatives à la voiture individuelle et les mobilités actives au bénéfice de l'environnement, de la santé, de la sécurité et de la compétitivité »
Le droit aux transports est devenu le droit à la mobilité pour couvrir l’ensemble des enjeux d’accès à la mobilité, qui ne se limitent ni à l’accès aux transports collectifs ni à une vision centrée sur l’infrastructure (route…).
C'est bien dans une logique de transfert modal, sur l’ensemble du territoire, que les actions s'inscrivent, afin que des solutions alternatives soient apportées à tous les citoyens et partout.
La transition énergétique
Elle joue évidemment un grand rôle, un rôle clé, avec les incertitudes et les difficultés que l'on connaît...
"Si les Européens se posent la question, il faudra bien qu'ils trouvent des réponses" nous a dit un personne proche du dossier. Et pour commencer, ils doivent rattraper leur retard en matière de mobilité électrique.
Les marques rivalisent sur un marché où, les solutions de transition cohabiteront encore longtemps avec les solutions plus traditionnelles, renforcées ou non (la norme Euro 7 récente), sans parler de la question des solutions type biométhane qui attendent maintenant la clause de revoyure prévue par la réglementation européenne en 2027 pour être fixées sur leur sort. En attendant, pas une semaine sans qu'un des majors ne nous dévoile une innovation, une initiative, etc. Cette semaine, c'est au tour de Iveco (again).
Et puis, et puis... la mobilité, ce sont aussi les voyages.
Il nous est apparu indispensable de revenir sur le groupe Salaun Holidays, de retour dans l'autocar, avec un catalogue fourni de "bons plans". A parcourir sans modération.
La concordance des temps est l'ensemble des règles qui régissent le choix du temps et du mode de la proposition subordonnée par rapport à la proposition principale.
Elle s'incrit de plus en plus dans nos agendas, cette propositon principale. Mais elle rime avec des économies budgétaires.
Une raison pour douter? Sûrement. Mais le secteur est résilient, et il peut compter sur des acteurs motivés. On en prend notre part.