Lyon impose le premier bridage au monde de trottinettes électriques
Première mondiale. Pour éviter de transformer ses rues en Far West, Lyon a imposé le bridage des trottinettes électriques. Lime, le premier opérateur de trottinettes en libre service arrivé à Lyon, a annoncé que ses deux roues seront bridées à 8km/h dans les zones piétonnes, au lieu des 25 km/h habituelles. Cette réduction concerne les rues Saint-Jean, rue de la République, rue Mercière, rue Moncey et rue Victor-Hugo. «C’est une première mondiale, spécialement pour Lyon», déclare au Progrès Antoine Bluy, responsable des opérations de Lime dans la capitale des Gaules. De plus, il deviendra impossible de terminer une course et de laisser sa trottinette dans certains lieux: berges du Rhône, ponts, place Bellecour, place des Jacobins, place Saint-Jean, place des Terreaux, parc de la Tête d’Or, parc Blandan. Enfin, les Lime ne sonneront plus la nuit, entre 22 heures et 6 heures du matin en cas de déplacement non autorisé (pour dégager un passage sur le trottoir par exemple). Selon le quotidien régional, ces avancées sont saluées par la mairie et pourraient inciter les autres opérateurs à suivre l’exemple.
Régulation. Lyon va également mettre en place une taxe d'occupation de l'espace public pour les véhicules en libre service. Les opérateurs qui proposent des trottinettes électriques devront s'acquitter de 30 euros par an et par deux roues dont le nombre est estimé à plus de 5000. Lime possède entre 1.500 à 2.000 unités à Lyon (plus de 1,5 million de trajets en sept mois). Comme Paris, qui la première a imposé des règles strictes sur l’usage des patinettes électriques, Lyon va aussi mettre en place des stationnements dédiés aux trottinettes, matérialisés au sol par des rectangles. Cette annonce intervient alors que la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a indiqué dans un entretien au Parisien que les NVEI (Nouveau Véhicule Électrique Individuel) seront intégrés au code de la route en septembre 2019. Ils devront circuler sur les pistes cyclables ou, à défaut, sur la chaussée (uniquement en agglomération et pour les routes limitées à 50 km/h). Une circulation sur un trottoir sans autorisation sera sanctionnée d'une amende de 135 €. La vitesse des engins ne devra pas dépasser 25 km/h (avec une amende de 1.500 € en cas de dépassement).
G. H.