Les vignettes Crit'air étendues au Grand Paris ?
La proche banlieue parisienne pourra aussi évincer les véhicules les plus polluants. Les vignettes Crit'air, qui classent les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes pourraient devenir obligatoires à l'intérieur du périmètre défini par l'autoroute A86, et ce, dès janvier 2019. « Cette zone basse émission pourrait s'étendre en 2019 non plus seulement à Paris intra-muros mais à l'échelle intra-A86 », a ainsi expliqué au micro de France-Bleu Daniel Guiraud, vice-président du Grand Paris chargé des questions environnementales et maire des Lila (93). Cette décision n’est en rien une surprise. La mesure figure dans le plan Climat Air Energie de la Métropole, présenté lundi par Daniel Guiraud. « L'objectif c'est qu'à terme, il n'y ait plus de véhicules sales et plus de véhicules diesel », souligne-t-il, en précisant que le calendrier de ces restrictions n’a pas encore été défini. Ce calendrier pourrait d’ailleurs être différent de celui de Paris, qui s'est fixé la date de 2024 pour bannir le diesel. La mairie de Paris se félicite en tout cas de cette décision. « C'est une excellente nouvelle », a réagi Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé entre autres du projet du Grand Paris. «La pollution ne s'arrête pas à la limite du périphérique», a-t-il ajouté.
Trois départements concernés. À ce jour, dans la capitale, les véhicules porteurs d’une vignette Crit’Air 5 (de couleur grise) sont interdits de circulation en semaine entre 8h et 20h. Il s’agit des les voitures et VUL diesel de norme Euro 2 immatriculés jusqu’au 31 décembre 2000 et les camions, autocars et camping-cars de plus de 3,5t de norme Euro 3 immatriculés jusqu’au 30 septembre 2006. Pour les autocars et poids-lourds, cette interdiction vaut également les week-ends et jours fériés (toujours entre 8h à 20h). Les restrictions peuvent s’étendre aux catégories 4 (VUL Euro 3 et autocars Euro 4) en cas de pics de pollution prononcés. Les nouveaux départements franciliens concernés par ces restrictions pourraient être les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93) et le Val-de-Marne (94). Daniel Guiraud rappelle cependant que l'application de cette mesure dépend du pouvoir de police des maires des communes concernées et ne pourra donc être mise en place que si ces derniers approuvent l'extension.
G. H.