Toujours et encore besoin de références
Cinq jours durant, les émeutes se sont poursuivies avec leur corollaire de pillages, d'incendies, et d'attaques de bâtiments et de services publics. Selon l'Association des maires de France, il y a eu 150 mairies ou bâtiments municipaux attaqués depuis mardi, du jamais vu. Les émeutes et pillages touchent aussi bien les quartiers dits « sensibles » que les centres des grandes villes, voire des villes moyennes et leur dépôt de transport comme, par exemple, à Provins où 14 bus de la société de transports Procars, stationnés dans le dépôt de l’entreprise de la ZAC des Hauts-de-Provins, ont été incendiés à proximité d’un commerce. Avec 45.000 policiers et gendarmes chaque nuit, le gouvernement a été contraint au déploiement d’un dispositif sans précédent, bien supérieur à celui de 2005. La situation s’est donc aggravée avec le temps.
Le Medef estime à 1 milliard les dégâts aux entreprises, et une image dégradée de la France. Un sentiment d’incompréhension et d’écœurement peut, au final, s’emparer de l’opinion publique.
Parce que les transports publics ont été touchés, parce que les efforts à réaliser pour réussir un report modal que les scénarios de décarbonation exigent de nous, parce qu’il faudra vraiment s’occuper du périurbain et de nos « chers territoires », il est d’autant plus nécessaire de défendre le transport routier, ses entreprises, ses salariés, et de s’y employer avec méthode. Le transport routier avant tout, même si ce sont tous les transports publics qui sont frappés alors même qu'ils constituent une des réponses clés de notre stratégie bas carbone et donc de notre transition énergétique. S’attacher à relancer le titre Bus et Car Connexion, m’a paru initialement la bonne idée parce que la profession l’attendait. Et cette idée, très simple, semble déjà faire des émules. Tant mieux!
Lorsque « Bus et Car Connexion reparaît », le titre de notre premier édito, nous avons formulé une ambition. Aujourd’hui elle prend une tonalité différente, parce que supérieure, puisque le besoin de références est encore plus fort. Est-il excessif de parler « d’une cause »? En tout cas, cette ambition a été renforcée par les premières réactions des lecteurs, et bien sûr, par de nombreux encouragements y compris de la part des experts, chefs d’entreprise et élus qui, très spontanément, ont contribué par leur réactivité à la nouvelle édition du titre. Mais nous n’avons pu, dans les délais impartis, vous présenter qu’un avant-goût du projet. Il nous faut avancer étape par étape.
À la rentrée, nous vous retrouverons avec une détermination qui ne devra rien au hasard. Nous vous présenterons les chiffres de nos audiences, ils ne devront rien à un malentendu. Nous irons vers les marques, que nous voulons accompagner. Etc. Je n’en dis pas plus pour l’instant.
Notre ambition aura besoin de vous, elle n’a de sens que pour vous.
Bonne lecture !